— 10h00 — Nous avons rendez-vous devant l'entrée de l'amphithéâtre antique, lieu de notre première visite.
Commencé sous le règne de Tibère, il est achevé en 40 après JC sous celui de Claude ; il pouvait accueillir 12 à 15 000 personnes. |
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De structure mixte, la plus grande partie des gradins s'appuie sur le vallon, seul le côté Ouest est construit sur la structure creuse des murs d'appui. Ce monument mesurait plus de 120m de diamètre,
possédait 90 accès et comprenait 32 à 35 gradins. Les fondations subsistent ainsi que l'arène et les quatre rangées inférieures de la "cavea". Celle-ci était répartie en différents niveaux réservés à chaque catégorie sociale des spectateurs (un peu comme à Roland Garros). |
Les spectacles offerts par les riches notables de la ville étaient plutôt sanglants : combats de gladiateurs ou d'hommes contre des animaux sauvages. |
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Nous partons ensuite vers l'Abbaye aux Dames. Premier monastère de femmes en Saintonge, l'abbaye bénédictine fut fondée en 1047 à l'initiative de Geoffroy Martel, comte d'Anjou et de son épouse Agnès de Bourgogne. Son pouvoir temporel était très étendu. On pouvait y battre et changer la monnaie. L'abbaye rayonna sur la Saintonge pendant 8 siècles et compta jusqu'à 100 religieuses. |
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La Guerre de Cent Ans, les Guerres de Religions apportèrent leur lot de destructions auxquelles s'ajoutèrent au 18è siècle deux incendies successifs des bâtiments conventuels qui furent entièrement reconstruits sous la conduite de l'Abbesse Françoise de Foix.
A la Révolution l'abbaye fut transformée en prison, puis en 1808, en caserne et l'église utilisée comme écuries. L'abbatiale ne fut rendue au culte qu'en 1939 après son acquisition par la ville en 1924 et sa restauration complète.
Les bâtiments monastiques restaurés dans les années 1970-80 accueillent avec un succès grandissant les académies musicales du festival de Saintes. |
Nous arrivons maintenant devant l'Arc de Germanicus construit par un noble Santon du nom de Caius Julius Rufus en l'honneur de l'empereur Tibère, de son fils Drusus et de son neveu Germanicus. |
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Situé en avant du pont qui traversait la Charente, l'Arc marquait l'entrée principale de la ville de Mediolanum Santonum sur la voie Agrippa en provenance de Lugdunum. |
L'élargissement progressif du fleuve entraîna la démolition du vieux pont en 1843. |
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L'Arc fut cependant sauvé grâce à Prosper Mérimé et remonté pierre par pierre sur la rive droite du fleuve. |
16m de largeur sur 15m de hauteur, il est d'une grande sobriété dans son décor architectural. Des inscriptions dédiées à son généreux donateur sont visibles sur la frise qui couronne son entablement. |
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