Normandie  — 5ème Jour : vendredi 27 mai 2016
Aujourd'hui encore, la météo est favorable.

Visite de l'entreprise Lesouef à Vire.

— 10h00 — Visite de la Maison LESOUEF, fabricant de la véritable andouille de Vire. Fleuron de la gastronomie normande.

Cette petite entreprise, qui s'enorgueillit de plusieurs récompenses, notamment la Palme d'Or de la Confrérie des Ducs de Normandie en 2010, est la seule de la région à travailler encore de façon entièrement artisanale.
C'est le Maître des lieux, Monsieur LESOUEF, qui nous accueille mais, d'emblée, les effluves qui se dégagent dissuadent quelques participants de franchir la porte de l'atelier. Il s'agit pour ne pas les nommer de Jeannine et de Josette qui a lâchement passé la main à Annick pour le compte rendu de la visite.
Les boyaux (intestin grêle, gros intestin, estomac), appelés communément chaudins, issus exclusivement de porcs français, sont livrés vidés mais non nettoyés.
Après 1 semaine de trempage/lavage, ils sont dégraissés, coupés en lanières, salés, puis placés 8 jours en chambre froide pour "prendre le sel".
Viennent ensuite l'égouttage, puis l'enrobage avec un gros intestin : 30 à 32 morceaux (environ 2,5 kg) de boyaux sont nécessaires pour fabriquer 1 andouille.
Puis, ces andouilles "fraîches" sont séchées et fumées au feu de bois pendant 3 à 4 semaines.
A la sortie du fumoir, c'est l'étape du dessalage et de la cuisson : pendant 24 heures, elles mijotent lentement dans un bouillon à 80° ; à ce stade, elles ne pèsent plus que 400 à 600 grammes.
Enfin prêtes pour la consommation et conditionnées dans des films en plastique, elles sont proposées à la vente aux particuliers dans le magasin attenant à l'atelier,

mais également auprès des charcutiers, des restaurateurs, sur les salons, mais jamais dans les grandes surfaces.

Elles peuvent être consommées froides (en apéritif, entrée) ou chaudes avec une purée de pommes de terre par exemple.

Déjeuner au restaurant "Les Voyageurs" à Sourdeval.

— 12h00— C'est dans leur restaurant situé en face du champ de foire que Chantal et Régis Tuytten proposent à leur clientèle une cuisine simple, traditionnelle et copieuse.

Un buffet à volonté d'entrées "fait maison" et en fin de repas un dessert à choisir soi-même parmi toutes les douceurs proposées, c'est là une formule qui séduit les habitués d'autant que le patron est particulièrement chaleureux et sympathique.

Visite de l'usine Guy Degrenne à Vire.

— 15h — Nous revenons vers Vire pour la visite de l'après-midi. En passant nous pouvons observer (brièvement) quelques monuments de la ville.

Entreprise spécialisée dans les arts de la table, Guy Degrenne créa en 1948 sa première usine de 7 salariés à Sourdeval. En 1968 l'usine ainsi que le siège social de la société où travaillent 500 salariés s'installent à Vire.

C'est ensuite en 1988, le départ à la retraite de son créateur et le rachat de la société par le groupe "Table de France".
A l'arrivée en 2012 d'un nouvel investisseur majoritaire, Mr Philippe Spruch, le groupe réalise une puissante augmentation de capital qui va lui permettre de se développer à l'international avec de nouveaux marchés porteurs.

Dans le hall d'accueil sont exposées un exemplaire des dernières productions Guy Degrenne.

Pour la visite de l'usine, le port d'un casque audio est nécessaire. Les machines s'activent, battent l'acier, sous l'œil attentif des responsables de leur chaîne.

Les plats endurent différentes épreuves et subissent des pressions de 50 tonnes avant de parvenir à leur forme définitive.

Chaque cuillère se présente sous forme plate et sera disposée sur une matrice qui lui donnera son cambré.

Les étapes de la fabrication du couteau haut de gamme sont nombreuses et complexes :
découpage – estampage – laminage – dégorgeage d'excédent – émerisage – émoulure – trempe – polissage – affûtage.

Le chef d'atelier nous montre les différentes étapes de finition des couteaux : polissage final (brosses mécaniques) – dégraissage (45mn dans le tunnel). Si un couteau a un défaut, la main de l'homme prend le relais pour le polir et le brosser à nouveau. Après vérification il passera à l'affûtage.

Le Poste microbillage : les couteaux passent dans des petites cabines de pulvérisation qui leur donneront un aspect brillant ou mat.

Dernière étape : la cabine de marquage au laser pour graver la marque Guy Degrenne.

Nous terminons la visite par le magasin de stockage où est entreposée toute la production avant de regagner le hall d'accueil où nous recevons chacun un bon de réduction à valoir dans le magasin de vente ainsi que deux couteaux ou un couteau à tartiner au choix.

Retour au "Relais des 3 Pommes". A 19h30, le traditionnel apéritif Kir/Cidre de Normandie sera, pour cette dernière soirée, une offre collégiale de Jeannine, Monique & Daniel, Françoise & Bernard, Josette & Jean-Claude.