Normandie  — 3ème Jour : mercredi 25 mai 2016
 

Visite guidée de la Cathédrale de Bayeux.

— 10h — Visite de la Cathédrale Notre-Dame de Bayeux, son chapitre et son trésor.

Les travaux de construction de la Cathédrale sont engagés en 1047 par l'évêque Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume de Normandie. L'édifice est consacré en 1077 en présence de Guillaume et de son épouse Mathilde.

La façade Ouest de l'église s'ouvre sur la Nef remarquable par sa grandeur et par son élévation. Les arcades romano-byzantines sont chargées de moulures et de décorations.
Le transept large et majestueux est éclairé par de magnifiques fenêtres. La chaire, avec son abat-son en stuc de style baroque représentant un nuage blanc, date de 1786.
Dans la Salle du Chapitre ou Salle Capitulaire, réservée aux chanoines, le dessin d'un labyrinthe intrigue ; il pourrait être vu comme un itinéraire spirituel.
La Cathédrale de Bayeux est la dernière demeure des évêques qui s'y sont succédés. Les décorations du transept et de la voûte du chœur leur rendent un éternel hommage.
La Crypte du XIème siècle est la partie la plus ancienne de l'Eglise. Soutenue sur 8 colonnes trapues à chapiteaux grossièrement sculptés, elle s'étend sous le sanctuaire et une partie du chœur. Oubliée pendant 1 siècle ½, elle a été découverte en 1412 quand il a fallu creuser la tombe de l'évêque Jean de Boissey.
La Salle du Trésor du XIIIème siècle : la salle basse renferme les anciens vestiges de la Cathédrale et une vitrine d'objets liturgiques. A l'étage, façonné sur tout un pan de mur, se trouve un reliquaire en bois très ancien.
Le Trésor conserve aussi une cathèdre du XIème, un coffret/reliquaire aux motifs arabisants, un coffre ayant contenu la Tapisserie de Bayeux, un présentoir de riches calices ornés d'or et de vermeil.
Nous terminons la visite par la toute dernière découverte, derrière le retable de la Chapelle St-Julien/St-Exupère, d'une peinture ancienne avec traces de polychromie du XIIIème siècle.

Déjeuner au Relais des 3 Pommes.

— 12h — Nous quittons à peine Bayeux pour revenir aux trois Pommes.

Visite du musée de la tapisserie de Bayeux

— 15h — La Tapisserie de Bayeux, de renommée internationale, attire un nombre considérable de visiteurs.

C'est donc à la queue leu leu, au moyen d'un audio-guide qui se déclenche automatiquement dès le franchissement du sas d'entrée, que les visiteurs défilent devant cette œuvre magistrale.

La Tapisserie de Bayeux aurait été commandée, après la conquête de l'Angleterre par les Normands en 1066, par le demi-frère de Guillaume le Conquérant, l'évêque Odon de Conteville, pour orner la Cathédrale de Bayeux consacrée en 1077.

La Tapisserie de 70m de long sur 50cm de large est en fait une broderie de fils de laine sur un support en lin. L'œuvre est constituée de neuf panneaux rassemblant 35 scènes. Chaque scène méticuleusement détaillée est bordée d'éléments de la vie quotidienne ou encore complète le sujet central.

L'histoire racontée par la Tapisserie de Bayeux est celle de l'accession du duc de Normandie au trône d'Angleterre depuis la désignation de Guillaume par le roi d'Angleterre Edouard le Confesseur en 1064 jusqu'à son avènement après sa victoire sur Harold l'usurpateur à la Bataille d'Hastings en 1066.
Les différentes salles du Musée sont une introduction à la compréhension de la Tapisserie avec un préambule sur l'histoire viking de la Normandie ; une reproduction partielle de la tapisserie accompagnée d'explications très complètes ; une présentation de l'Angleterre au XIème siècle et dans la salle de la Reine Mathilde le parcours de Guillaume à la conquête du Royaume d'Angleterre.
La salle Odon projette à intervalles réguliers un film qui rappelle les informations présentées précédemment.

Echappant malgré sa fragilité aux vicissitudes de l'histoire, la Tapisserie de Bayeux demeure une source documentaire sur cette période médiévale liée à la conquête de la couronne d'Angleterre.

Visite de l'atelier de la Flambardière.

— 17h00 — Atelier de la Flambardière à Sainte-Honorine-des-Pertes

Patrick Broggo est un personnage étonnant. Ingénieur en électronique, il s'est très tôt pris de passion pour la nature et il a eu envie de redécouvrir les vraies valeurs respectées par les anciens. Toujours en quête d'apprendre, il s'intéresse sans cesse aux mécanismes de la nature et à ses mystères.

Pour lui chaque arbre possède une énergie propre. L'endroit où il pousse influe sur sa croissance.

"Je vais chercher les arbres dans les champs… Je travaille avec les essences de la région… Je redonne ainsi une seconde vie aux arbres…" nous dit-il. Il traite chaque arbre avec un soin particulier et tient compte de leur maillage pour la découpe du bois.
Dans son atelier, il est à la fois ébéniste, musicien, concepteur, artiste. Ses boîtes à musique sont des petites merveilles de conception et de musicalité.

La partie technique relative à leur construction : sciage, découpage et assemblage de chaque élément se termine par un long travail de finition.
"J'aime donner un effet magique à tous ces objets : le polissage, le ponçage et le vernissage vont faire ressortir les veines du bois et lui donner sa clarté...".

Pour les mélodies, et c'est le musicien qui parle : "je fabrique les cartes pour chaque mélodie. Cela peut aller de 18 notes pour les mélodies simples à 72 notes pour donner l'ampleur d'un véritable orchestre avec des harmonies et des basses...".

Patrick Broggo est un véritable philosophe qui a su trouver sa voie pour vivre de sa passion dans une harmonie complète avec la nature.
Nous regagnons "le Relais des 3 Pommes" pour profiter d'un moment de repos avant le repas du soir – toujours précédé du traditionnel Apéritif Kir/Cidre de Normandie - (offert par Jacqueline ainsi que Monique P. et des membres de sa famille venus lui rendre visite).
     
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