Sologne  — 2ème Jour : mardi 19 mai 2015
Journée à Bourges organisée par l'Office de Tourisme.
 

Visite guidée de la Cathédrale St Étienne et de la Crypte.

— 10h — Visite de la cathédrale Saint-Etienne en compagnie de notre guide M. Dominique PERRERE.

Figure de proue du domaine capétien, ses dimensions exceptionnelles et les audaces architecturales des "Maîtres de Bourges", lui ont valu son inscription en 1992 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

C'est en 1195 que l'archevêque Henri de Sully décide de reconstruire une cathédrale de style gothique dont le chœur s'élèvera à l'emplacement de l'église basse (l'actuelle crypte) établie sur le fossé du rempart gallo-romain.
Dans le chevet, la double volée d'arcs-boutants correspond à la recherche de perspective et de fusion des volumes dans l'espace intérieur.
L'archevêque Guillaume de Dangeon, par les décors sculptés et l'imagerie des vitraux affirmera le dogme catholique face à l'hérésie.
Après son décès, sa canonisation entraînera un afflux de dons et de pèlerinages.
Lors de la seconde campagne de construction achevée vers 1230, cinq portails sculptés complèteront la façade occidentale. Un tableau grandiose du jugement dernier, chef d'œuvre gothique de 1240, orne le portail central. Les portails latéraux offrent de beaux exemples de sculpture romane.

De part et d'autre de la façade se dressent la tour Sud dite "tour sourde" parce qu'elle n'a jamais reçu de cloches et la tour Nord dite "tour de beurre" pour les dispenses de jeûnes accordées contre finance.

La conception d'ensemble des volumes intérieurs et de la lumière est liée à la recherche de la "lux continua" propre à l'élan de spiritualité du XIIè siècle. Les vitraux, véritables livres de lumière, illustrent l'enseignement de l'Eglise.
Les chapelles latérales du XVè et XVIIè siècle sont décorées de verrières commanditées par les familles de notables de Bourges.
On accède à la Crypte par la galerie Nord. Ses voûtes à croisées d'ogives retombent sur une série de culs-de-lampe sculptés. Les rails au sol rappellent l'existence de l'ancien système de chauffage.
La crypte gothique s'organise autour d'une "rotonde" bordée d'un déambulatoire intérieur et extérieur. Douze larges baies éclairent l'ensemble. Les tailleurs de pierre nous ont laissé l'épure d'une rose gravée sur le dallage.

De beaux fragments du jubé supprimé en 1758 sont présentés dans l'église basse. Ils proviennent de la partie supérieure, des supports de l'arcature, du voûtement et révèlent de nombreuses traces de polychromie.

   
Le gisant du duc Jean de Berry œuvre du sculpteur Jean de Cambrai repose devant l'entrée de la rotonde où se trouve une mise au tombeau grandeur nature de pierre peinte offerte par le chanoine Jacques Dubreuil vers 1520.
Située sous le chœur de l'ancienne cathédrale, la crypte romane abritait jadis les reliques de St-Etienne offertes à la vénération des pèlerins à travers un oculus.
   

Déjeuner au restaurant "Chez Jacques".

— 12h30 — Nous quittons ce Lieu Saint et suivons notre guide à travers les rues de la ville en direction de notre lieu de restauration.

Situé dans le centre historique de Bourges, face au Palais Jacques Cœur, le restaurant "Chez Jacques" nous accueille dans un cadre d'exception, tout en élégance et en saveur.

Visite guidée du Palais Jacques Cœur.

Né à Bourges vers 1400, Jacques Cœur, négociant talentueux, connaît une ascension sociale fulgurante.

Après avoir été nommé Grand Argentier du Roi Charles VII et anobli, il entreprend en 1443 la construction de son "Hôtel de la Chaussée" du nom de l'ancienne tour des remparts de la ville datant de l'époque romaine qui servit de base à sa nouvelle demeure.

Construit en moins de 10 ans, cet édifice préfigure des hôtels particuliers de la Renaissance. Des galeries de circulation délimitant une cour d'honneur relient le bâtiment à la chapelle établie au-dessus du portail d'entrée.

L'intérieur témoigne d'un grand souci de confort et d'hygiène. Les trois pièces des appartements privés étaient situées au dernier étage du Palais tandis que les étages inférieurs étaient réservés au commerce et aux réceptions.

"La chambre des études" recèle un passage secret.
Dans "la grande salle des festins", une loggia était réservée aux musiciens qui animaient les réceptions. Le plafond de l'escalier principal forme une rosace sur laquelle on distingue des cœurs et des coquilles St-Jacques.
Dans "la salle d'apparat" se trouve une copie du gisant du duc Jean de Berry et une bibliographie de ses œuvres.
Dans "la salle des échevins" on peut lire la devise de Jacques Cœur : "a vaillans cuers riens impossible".  
Dans "la chambre des Galées" on trouve le seul vitrail de l'époque représentant une galée en référence au commerce maritime du maître des lieux.
"La chapelle", où Macé son épouse aimait à se recueillir, est richement décorée et l'oratoire de Jacques Cœur est surmonté là encore de sa célèbre devise.
Personnage emblématique de la ville de Bourges, Jacques Cœur connut une existence hors du commun, côtoya les plus grands du royaume mais s'attira bon nombre d'inimitiés. Tombé en disgrâce en 1451, il terminera sa vie en exil dans l'île grecque de Chio.

Visite libre de la ville de Bourges.

Les moins fatigués ou les plus courageux sont allés à la découverte de la ville de Bourges.

— 19h — Réunion dans la "Salle de Chasse"  pour le briefing du lendemain ; sans oublier l'apéritif détente offert cette fois-ci par Jean-Claude et Josette.