Sorties-visites

Sortie du mercredi 10 septembre 2014 :
Cugand & Clisson.

Visite du moulin à foulon à Cugand/Gaumier.

11 h00 —

Pour cette rentrée de Septembre, nous étions 19 participants venus découvrir le dernier Moulin à foulon hydraulique de France. 

Laurent Fonteneau, notre guide, nous accueille à l'entrée du site. Une première halte audio-visuelle nous invite à contempler la vaste prairie bocagère qui s'étend jusqu'aux rives de la Sèvre-Nantaise.
Près d'une ligne d'étendoirs, reconstitués à l'identique des années 1950, une deuxième halte nous décrit les différents processus du travail de la laine.
 La troisième borne informative s'attarde sur l'architecture italianisante des bâtiments industriels annexes.
Pour comprendre l'activité foulonnière, nous entrons à l'intérieur du moulin.

La transformation de la laine suit un parcours précis, depuis le nettoyage de la toison pleine de suint des moutons, en passant par le cardage, le filage, le tissage et enfin les travaux d'apprêt, tel le foulonnage qui permet de dégraisser le tissu en profondeur et de feutrer la laine en resserrant intimement les fibres, sous l'action répétée des deux pilons du foulon mus par une roue hydraulique.

Pour la teinture, les draps étaient imprégnés de la matière colorante dissoute dans l'eau chaude d' une cuve d'environ 1000 litres ; le tissu était ensuite lavé à l'eau froide puis séché sur des poulies ou étendoirs.

Une opération de lainage permettait de passer la surface de l'étoffe sur une machine garnie de chardons végétals pour en faire ressortir les fibres.

L'activité foulonnière à Gaumier a cessé vers 1955. Heureusement pour les générations à venir, la survivance de ce passé industriel a été préservée afin de valoriser un patrimoine méconnu.

 
Déjeuner au restaurant "L'Arôme" à Cugand.
Nous faisons une halte en toute simplicité, dans la petite salle de ce sympathique restaurant à la cuisine traditionnelle de qualité.

Visite guidée : « Clisson sans ses marches ».

 

15h00 —

Notre guide Dalmasia nous propose de nous emmener des terrasses extérieures du château jusqu'à l'église Notre-Dame, pour un parcours à travers la cité médiévale et italianisante, avec accès aux Halles et au Pont de la Vallée.

Située au carrefour des trois provinces : Anjou, Poitou et Bretagne, Clisson fut la première forteresse des Marches de Bretagne.

Le château, dont l'enceinte polygonale est flanquée de tours rondes, fut construit sur un éperon rocheux par les seigneurs de Clisson en 1217. Il vit naître Olivier IV qui devint connétable de France du Roi Charles VI en succession de Du Guesclin.

En 1466, le château passa entre les mains de la Maison de Bretagne et fut agrandi par Henri II, père d'Anne de Bretagne.

Pendant les Guerres de Vendée, le château ainsi que les 366 maisons du village furent incendiés et les habitants massacrés par les « Colonnes Infernales ».

La cité martyre renaît cependant de ses cendres en 1796, grâce a ses bienfaiteurs : Pierre Cacault, peintre nantais et son frère François, ex-ambassadeur de France à Rome.

Ils furent rejoints par François-Frédéric Lemot qui entreprit la reconstruction de la ville sur le modèle italien. On peut apercevoir, de l'esplanade du château sa « Villa la Garenne Lemot ».

Le château reste dans la famille Lemot jusqu'en 1962 date à laquelle il devient propriété du Conseil Général de Loire Atlantique.

Les Halles : cet emplacement a toujours été le lieu de marché à Clisson qui permettait aux seigneurs des lieux de percevoir des droits sur la vente des denrées.

Au XVè siècle, le duc François II décide de couvrir l'ancienne place du marché. La Halle devient un lieu de rassemblement religieux et juridique (on y trouve l'auditoire ou chambre de justice civile).

Servant de base de repli aux armées républicaines et royalistes, elles échappèrent aux incendies qui détruisirent la ville.

Aujourd'hui de nombreuses manifestations y sont organisées parmi lesquelles fin Mai « Montmartre à Clisson » et en décembre « Le Nouvel An du Muscadet ».

L'église Notre-Dame construite en 1887 à l'emplacement de la collégiale du XIVè est de style néoclassique-roman. Le clocher-campanile et le chevet sont caractéristiques des églises italiennes.

A l'intérieur, la nef présente une charpente apparente en bois de châtaignier et un plancher en épis.
La fresque du chœur est l'oeuvre de Georges Lusseau, peintre clissonnais et représenterait certains personnages de la ville. Une plaque commémorative rappelle le massacre, pendant la Révolution, de 8 prêtres de la paroisse et des habitants de Clisson.
Nous descendons sur les rives de la Sèvre-Nantaise ; le Pont de la Vallée y traverse la ville depuis le Moyen Age. 5 éperons en granit permettent pendant les crues de détourner des piles les troncs d'arbres à la dérive.
De plus ils constituent des refuges pour les piétons lors du passage des voitures.
Nous profitons d'une vue superbe sur l'église Notre-Dame.
Sur le chemin qui nous ramène à l'Office du Tourisme, un pin majestueux enjambe la rue et semble s'incliner en signe d'au revoir à notre passage.

Merci à André pour cette agréable journée chargée d'histoire et de souvenirs nostalgiques des métiers d'autrefois.