Sorties-visites

Sortie du mercredi 12 septembre 2012 : l'Abbaye de Maillezais et Venise verte.

Visite guidée de l'Abbaye de Maillezais.

Nous étions 28 participants sur le site de l'Abbaye de Maillezais pour la reprise de nos sorties mensuelles.

Il manquait ce jour-là à notre cercle d'amis notre "Capitaine" dont l'état de santé nous préoccupait tous. Jeannine se proposait de nous tenir plus informés à la pause déjeuner.

10h30 – Par l'ancien pont-levis du château du XIXè, Adeline notre guide nous invite à pénétrer sur le site de ce qui fut l'un des plus puissants monastères poitevins.

A la fin du 1er millénaire, Maillezais était une presqu'île qui dominait le golfe des Pictons. Terre de chasse du duc d'Aquitaine Guillaume IV dit Fier-à-Bras, son épouse Emma décida en 976 de fonder un monastère à l'emplacement des ruines d'une chapelle où se serait réfugié un sanglier poursuivi par le chevalier Gaucelin.

Au début du XIè siècle l'abbé Théodolin reçoit du duc Guillaume le Grand la totalité des terres de Maillezais contre la promesse d'édifier en lieu et place une nouvelle Abbaye. Les moines y observeront la règle de St Benoit et seront à l'origine de l'aménagement des terres du marais poitevin. Devenue nécropole des ducs d'Aquitaine, Maillezais voit sa notoriété renforcée par l'acquisition des reliques de St Rigomer.

Siège de l'Évêché de 1317 à 1648, son Eglise abbatiale est convertie en Cathédrale.
Des noms célèbres ont jalonné son histoire : François Rabelais, Geoffroy d'Estignac, Henri de Navarre, Agrippa d'Aubigné...

En 1791 la Révolution Française achève le travail déjà commencé lors des Guerres de Religion : l'Abbaye est vendue comme bien national et ce qui reste de la Cathédrale servira de carrière de pierres.

Sauvé de la destruction complète, le monument sera inscrit au patrimoine historique en 1924 et deviendra propriété du département de la Vendée en 1996.

Depuis l'esplanade l'Abbaye dresse fièrement les vestiges de sa splendeur passée. Au sol on peut apprécier l'importance de l'édifice religieux et la disposition des bâtiments conventuels des Frères de Choeur : le cloître qui s'ouvrait sur la salle capitulaire, le scriptorium et le réfectoire des moines.

Les bâtiments des Frères Convers ont été préservés avec sa « cave à sel », le réfectoire et son dépôt lapidaire, la cuisine octogonale et à l'étage le dortoir des moines. L'aile de l'hôtellerie accueillait les pélerins.

Dans le réfectoire des hôtes nous assistons à une reconstitution dynamique de la vie des moines de Maillezais ; les projections sur les murs font émerger l'Abbaye du sol et nous revivons l'âge d'or de ce site prestigieux.

 
Déjeuner au restaurant « La Pigouille » à Coulon.
12h30 – Pour le repas de midi, notre Président nous avait déniché un charmant restaurant à Coulon.
L'auberge embarcadère « La Pigouille » en bordure de la Sèvre-Niortaise propose une « formule barque » qui permet d'associer à son repas riche et savoureux une découverte du marais et de ses secrets.

Certains que je ne nommerai pas se sont lamentablement perdus en route et sont arrivés honteux et confus avec 1/2 heure de retard, bénéficiant de l'indulgence polie des convives affamés.

Visite de la "Venise verte" à Coulon.

A 16h nous nous répartissons à bord de 3 "plates" (barques traditionnelles) et nous laissons glisser au fil de l'eau, guidés par les bateliers poussant "la pigouille" (longue perche) à la découverte de la Venise Verte du Marais poitevin.

Nous avons appris que jadis l'Océan Atlantique formait le golfe des Pictons jusqu'à Niort. Puis les eaux se sont retirées laissant un marais qui fut aménagé sous le règne d'Henri IV avec l'aide d'investisseurs hollandais.

  En 1808 Napoléon 1er entreprend une campagne de grands travaux afin de conforter la vocation navigable de la Sèvre-Niortaise et qui donneront au marais mouillé l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui avec ses 400 km de canaux répartis sur 3 départements : Charente Maritime, Deux-Sèvres et Vendée.

Au cœur de la Venise Verte, les chemins d'eau nous plongent dans une atmosphère douce et paisible où le moindre bruit résonne. Les arbres s'enchevêtrent sous un dôme de verdure et leurs branches nous frôlent au passage. Quelques vaches paissent dans la quiétude des prés ; l'herbe y est tendre et grasse.

Un sage conseil de nos bateliers : « Ne vous aventurez pas seuls hors des voies principales car il est facile de se perdre dans le dédale de voies d'eau que forment les conches. »

Après 1h30 de promenade, nous quittons ce lieu magique et rallions l'embarcadère où la terrasse de « La Pigouille » nous accueille pour des rafraîchissements.

Il est 18h15 lorsque nous nous séparons ravis de cette agréable journée qu'Alain et André avaient élaborée à notre intention.