Cantal  —  5ème Jour : vendredi 11 juin 2010

L’habitude était prise depuis plusieurs jours déjà : petit déjeuner à 7h30 – Départ à 8h15. La journée s’annonçait clémente, nous partions en pèlerinage à Conques.

Abbatiale Sainte Foy à Conques.

En arrivant – péage oblige – on découvre un patrimoine architectural miraculeusement épargné par les époques. Sur le versant ensoleillé une ceinture de murailles délimitent un réseau de ruelles pavées qui desservent les lieux saints et les différents quartiers d’habitation et échoppes qui ont conservés leur caractère ancestral.
C’est à la fin du VIIIème siècle que l’Ermite Dadon choisit ce site sauvage en forme de coquille (concha en latin, concas en occitan d’où le nom de Conques) pour se retirer dans la solitude. Ainsi naquit un monastère de Bénédictins comblé de bienfaits par les souverains carolingiens.

L’Abbaye se développe surtout à partir de 866 lors de la « translation furtive » des reliques de Sainte Foy de la ville d’Agen vers l'Abbaye. Conques devient alors un centre de pèlerinage puis une étape majeure sur la fameuse via Podensis.

La visite commence devant l’Office du Tourisme, installé dans l’Hôtel de Ville d’autrefois, où notre guide nous amène pas à pas sur le parvis de l’imposante Abbatiale Sainte Foy (Xiè – XIIè siècle) inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une profonde voussure, en plein centre du portail occidental de l’Abbatiale, abrite le Tympan du Jugement Dernier.

En pénétrant dans l’Abbaye romane on passe d’un monde à l’autre. Tout est équilibre dans l’édifice : la couleur des pierres, la hauteur des voûtes (22,10 m), l’élancement et la robustesse des colonnes, la lumière propagée par les vitraux du peintre Soulages, enfant du pays.

Nous avons le privilège d’accéder aux Tribunes qui cheminent le long des murs de l’Abbatiale. Nous nous promenons à hauteur des 250 chapiteaux sculptés d’ornements aux motifs floraux, bibliques ou profanes. Nous franchissons avec précaution les différentes passerelles et nous redescendons lentement vers le déambulatoire.
Ce chemin de circulation permettait aux nombreux pélerins de s’approcher des reliques disposées dans le Chœur et de se recueillir sans troubler la prière des moines.

 
Nous nous dirigeons vers le Cloître qui garde les vestiges du Moyen Age, avec en son centre une vasque romane. L’ancien réfectoire des moines contient aujourd’hui le Trésor des Reliques.

Les habitants de Conques surent préserver toutes les pièces du Trésor des ravages de la Révolution..

Sans son classement au patrimoine national par Prospère Mérimée, inspecteur des Monuments historiques sous l’Empire, ce trésor d’architecture et d’orfèvrerie ne serait jamais parvenu jusqu’à nous.

L’heure du PIQUE-NIQUE ayant sonné, nous nous sommes installés sur les remparts de la Cité pour nous intéresser à des nourritures plus terrestres.

Après le déjeuner quelques-uns se sont proposés de parcourir les ruelles de Conques parsemées d’une multitude d’artisans en guise de promenade digestive.

Entraygues.

Sur le chemin du retour, nous avons fait une halte à Entraygues « entre les eaux ». Son nom vient de sa situation géographique au confluent du Lot et de la Truyère ;
L’office du Tourisme nous ayant procuré un dépliant détaillé sur le circuit fléché de la ville, nous sommes partis à la découverte : là, dans sa niche une « piéta » du XVème siècle, la Vierge du Portail bas… au bout du quai de gros anneaux vestiges d’une longue histoire de navigation sur le Lot… ici le Château dont la construction fut entreprise par Henri II en 1278.

 

Nous nous sommes tous retrouvés à la terrasse ombragée d’un café pour nous accorder un moment de détente et nous avons repris la route vers Saint Jacques des Blats.

Pour notre dernière soirée au Beau Site, Alain avait prévu un « pot de l’amitié » mais il fut devancé en cela par Yvette et Guy dont c’était la fête,

Françoise et Bernard permirent un deuxième rappel de cette sympathique initiative à laquelle nos hôtes et leur talentueux Chef avaient participé.

L’ambiance du repas fut des plus animées. Cependant, la fatigue de la journée et la perspective du départ à 8 heures le lendemain écourtèrent pour beaucoup la soirée et puis notre Président voulait regarder le foot à la télé : un seul être vous manque . . .

Après un dernier regard sur les photos de la semaine vint l’extinction des feux.