Le Château changea plusieurs fois de main
jusqu’en 1636 où Guillaume de Bautru, conseiller d’Etat,
en prit possession et permit l’achèvement des projets initiaux
tout en préservant l’harmonie de l’ensemble. La Chapelle,
édifiée à la mémoire du défunt
Marquis de Vaudrun, époux de Marguerite de Bautru, fut
la dernière construction importante.
En 1749, la dernière descendante de Guillaume de Bautru,
veuve et sans enfant, est contrainte de vendre le Château
à Antoine Walsch, armateur d’origine Irlandaise installé
à Nantes qui fit construire les 2 pavillons qui ferment
la Cour et la grande grille d’honneur sur laquelle figure le blason
familial.
En 1830, Valentine Walsch de Serrant épouse le Duc de
la Trémoille, descendant d’une des plus vieilles familles
de France. Le Château sera alors restauré, une balustrade
ajoutée au 2ème étage et le blason de la
famille de La Trémoille surmontera l’entrée principale.
Sur le fronton figure encore leur devise : « jamais hors
de l’ornière ».
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Par un superbe escalier intérieur de pierre
aux voûtes à caissons sculptés, nous partons
à la découverte des différentes pièces
du Château :
- l’antichambre de Madame de Bautru et celle de sa 1ère
femme de chambre ;
- la Chambre Empire aménagée spécialement
pour la venue de Napoléon qui n’y séjourna que
2 heures ;
- la Chambre de la Duchesse de La Trémoille où
la Reine Mère d’Angleterre a dormi en 1981. On y remarque
une superbe tapisserie aux motifs chinois offerte par Frédéric
II de Prusse à Louis XV .
- lui font suite un Salon d’Habillage (doté d’un cornet
d’appel) et une Salle de Bain ;
- le Grand Salon dont les murs sont couverts de 8 tapisseries
de Bruxelles du XVIè siècle nommées «
verdures avec animaux ». Nous y découvrons émerveillés
un Cabinet d’Ebène (1630) de Pierre Gole ; Ce meuble
d’exception finement sculpté à l’intérieur,
comme à l’extérieur contient 33 tiroirs.
- La Bibliothèque dont les murs qui s’élèvent
à 7m de hauteur sont couverts intégralement des
8 000 ouvrages exposés sur les 12 000 que compte la collection
complète. Les plus anciens datent de la création
de l’imprimerie. On peut y voir une édition des «
Fables de La Fontaine » et aussi la collection intégrale
de l’encyclopédie de Diderot ;
- La Salle à Manger de 137m2 où trône en
son centre une monumentale table à pied de lion (Jacob).
Les murs sont décorés de tapisseries des Flandres.
L’une des extrêmités de la pièce est ornée
d’une statue de la déesse de la Jeunesse : Hébé
qui, située au-dessus des cuisines en gardait toute la
chaleur…
- Nous descendons ensuite dans les sous-sols du Château
où se trouve la Cuisine aussi vaste que la Salle à
Manger. On y découvre une impressionnante batterie de
cuisine de 200 pièces en cuivre, une cuisinière
à 8 fours du 19è siècle, une table billot
pour la découpe des gibiers et autres rôts, un
monte plats et 2 grands éviers.
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