Sorties-visites

Sortie du 29 septembre 2010 : Vivre la Brière.

Village de Kerhinet.

Ce mercredi à 10h, nous étions 28 participants rassemblés sur le parking du village de Kerhinet à St Lyphard pour notre sortie en Terre de Brière.

Ce hameau de la 1ère moitié du XVIIIè siècle, acquis et réhabilité par le Parc Naturel Régional de la Brière, comporte 18 chaumières.
Dans l'une d'elle, nous assistons tout d'abord à la projection d'un film d'archives retraçant la vie des habitants de la Brière au début du XXè siècle ; vie partagée entre les horaires de travail aux chantiers navals de St Nazaire et les travaux de la terre.

Notre guide "Hubert" nous rassemble ensuite dans l'unique pièce de vie assez sombre avec ses 2 portes et fenêtres étroites pour mieux conserver la chaleur. L'intérieur du XVIIIè y a gardé toute son authenticité : là sont exposés de nombreux objets d'usage quotidien aux valeurs oubliées.

Nous suivons notre guide pour une promenade à travers le village où chaque chaumière accueillait 5/6 personnes. Les jeunes couples construisaient leur maison accolée à celle de leurs parents. Les annexes elles aussi accolées aux chaumières abritaient les outils, les récoltes et le bétail : vaches, cochons...

La vie au village s'organisait autour des communs : le puits, le lavoir, les mares et le four. Pour réserver ce dernier il suffisait de mettre en évidence à proximité un fagot dont l'attache identifiait l'utilisateur du moment.

Notre guide nous initie aux différentes techniques de couvertures de chaume dont la durée moyenne est de 30 ans. Grâce à sa politique d'aide à la restauration le Parc compte aujourd'hui 3000 constructions couvertes de chaume.

Dans le sentier d'interprétation, bordé de haies bocagères, nous partons à la découverte d'une grande variété d'arbres et d'espèces arbustives : aulne (arbre aux sabots), chêne têtard (en limite de propriété), cormier (violon)... Au loin nous apercevons le moulin de la Fée (électricité) qui alimentait 6 maisons.

Nous quittons notre guide et le remercions de l'intérêt qu'il a suscité tout au long de cette visite.

 
Restaurant "Les Calèches Briéronnes" à Breca.
Il est déjà 12h et nous sommes attendus au Restaurant-Crêperie « Les Calèches Briéronnes » à Bréca.
Un apéritif nous attend dans un cadre reposant et nous portons un toast pour fêter les 83 printemps d'Edith : « Bon Anniversaire... »

Promenade en barque et en calèche.

Après le repas, faisant fi de la pluie (légère) qui s'était invitée, nous nous répartissons :
qui, pour une promenade en calèche au rythme du cheval ; qui, pour une promenade en barque dans la quiétude du marais briéron.

Château de Careil.

Il est déjà 16h et nous devons rallier notre ultime lieu de visite : le Château de Careil.
C'est un « Manoir Fort » du XIVè siècle dont il a conservé un chemin de ronde avec ses mâchicoulis.
Le bâtiment adossé à la courtine, avec façade sur la grande cour, possède un bel ensemble XVIIIè de 4 lucarnes passantes ; sur l'une d'entre elles est gravé le blason de la famille Baulac et de la Chapelle.
En retour d'équerre, à la façade Renaissance du grand logis — où 3 lucarnes du XVIè siècle à pilastres, crochets et coquilles ornent la toiture — est adossée une petite tourelle de type Louis XIII.
De l'aile Est qui fermait la cour il ne reste que le puits qui lui était proche.

Careil fut érigé en Chatellenie en 1571, ce qui lui conféra de nombreux droits tel que la Haute Justice avec ses 4 fourches patibulaires (potences).
Fief protestant au XVIè siècle, lieu de culte et de refuge calviniste, il fut attaqué et pillé par la Ligue Catholique.
Paul Féval , auteur du « Bossu » , y séjourna en 1850.
Le château, transformé en « Auberge Frivole » en 1924, est habité maintenant depuis plus de 50 ans par la même famille dont les ancêtres sont originaires de la région depuis le XIVè siècle.

Le propriétaire des lieux, en costume renaissance, nous accueille pour nous faire visiter l'intérieur du Château :

Dans le hall d'entrée, où un escalier de pierre mène aux appartements privés, se trouve une horloge régulateur en marqueterie gravée d'un coq symbole de Louis XIV ; à droite le salon vert avec sa collection d'oiseaux exotiques ; à gauche on traverse un petit oratoire avec «  une stalle » de 1753 et plusieurs salles où sont exposé ici un « homme debout » qui servait de cache à la Révolution, là une importante collection de sagaies puis la salle des gardes (anciennes écuries)

et le grand salon où l'on peut voir les armoiries de famille et des objets et mobiliers anciens comme une baignoire en cuivre 1650, une machine à laver le linge à manivelle moitié 19è, un lit à baldaquin Renaissance, une tapisserie des Flandres...

La visite est terminée et nous remercions notre hôte de nous avoir permis de revivre les heures oubliées de notre Histoire de France.

Il était un peu plus de 18h quand nous avons quitté Careil pour regagner nos différents ports d'attache.