<< Ce pont est constitué de cinq arches. Quatre d'entre elles
sont de style roman : la voûte est en plein cintre dont les
pierres taillées sont placées en berceau. La cinquième,
du côté du moulin, est de style gothique avec sa voûte
en ogive.
D'aucuns assurent que ce pont est d’origine gallo-romaine. Pendant
des siècles, il fut l'unique voie de passage sur la Boulogne,
tout au moins sur le territoire de Rocheservière.
Il fut en partie détruit pendant la Révolution lors
des combats des 16 et 17 juillet 1794, le bourg étant précédemment
tombé aux mains des soldats républicains en septembre
1793 .
Le retour de Napoléon au pouvoir (les 100 jours : 20 mars
au 23 juin 1815) provoque l'exil du roi Louis XVIII et déclenche
le 15 mai un soulèvement dans l'Ouest de la France. Napoléon
y envoie une “force militaire considérable” d'environ 25
000 soldats.
Le combat de Rocheservière marque la fin de cette
insurrection vendéenne. L'armée royale, commandée
notamment par de Suzannet et d'Autichamp, disperse, le 19 juin,
les chasseurs du général Travot au village de la Grolle.
Le lendemain 20 juin, dans les rues et sur le vieux pont, ont lieu
des combats acharnés. Mais la victoire revient aux soldats
impériaux du général Lamarque. Vaincus, les
Vendéens regagnent alors définitivement leurs chaumières.
Dans ses mémoires écrites à Sainte Hélène,
Napoléon dit que s'il avait disposé, au moment de
la bataille de Waterloo du 18 juin, de seulement 10 000 hommes de
ses troupes de l'Ouest, sa destinée en aurait été
changée.
Rocheservière et la Vendée auraient-ils ainsi contribué
à l'échec d'un des plus grands stratèges militaires
de tous les temps ?
En septembre 1023, la Duchesse d'Angoulême, fille de
Louis XVI. s'arrête à Rocheservière lors de
son pèlerinage dans l'Ouest. Elle gratifie la municipalité
d'une somme de 500 France de l'époque afin de restaurer le
vieux pont désormais entré dans l'histoire de France.
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