Sorties-visites

Sortie "Historial" du mercredi 17 février 2016.

Nous n'étions que 14 participants pour cette journée. Le général Hiver aurait-il refroidi l'ardeur de ses troupes ?
Déjeuner au Restaurant "La Fine Gueule" — Les Lucs-sur-Boulogne.
12h00 – Regroupement au restaurant "La Fine Gueule" aux Lucs-sur-Boulogne.
Dans cet établissement sans prétention, à l'accueil chaleureux et courtois, nous avons partagé un repas au menu soigné agrémenté d'un délicieux dessert apprécié de tous.

Visite commentée de l'exposition
"1914-1918 / 1939-1945, Artistes en Guerre"
à l'Historial de la Vendée.

 

14h30 – Historial de la Vendée - Exposition temporaire "Les Artistes en Guerre"

L'Historial de Vendée qui fête cette année ses 10 ans d'ouverture est un bâtiment à l'architecture contemporaine de 6 600 m2 intégré dans un milieu naturel ; il abrite 3 000 m2 d'expositions permanentes et temporaires.
Clarisse BRECHOTEAU, responsable des visites de groupes, nous invite à un parcours thématique relatif à la commémoration des deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945) : d'une part les œuvres d'artistes au front et d'autre part celles d'artistes engagés.

19 artistes vendéens confrontés à la guerre, nous révèlent ici leur talent et nous font partager leur sensibilité dans un parcours d'exposition en 4 séquences :

1 – Les artistes au front :

Les scènes de vie de combattants dans les tranchées ou à l'assaut par Pierre Bertrand, les portraits de frères d'armes par Jean Launois (disciple de Charles Milcendeau) et Gaston Dolbeau, les scènes de batailles par René Rousseau-Decelle, sont un témoignage de leur engagement au front.

2 – Les artistes engagés :

Certains artistes ont témoigné leur soutien par leurs œuvres : Benjamin Rabier, père de Gédéon, de Flambeau chien de guerre, de la Vache qui rit et fondateur du journal satirique "La Baïonnette". Fernand Combes dont les tableaux de paysages désolés, d'édifices en ruine ravagés par la guerre, ont servi de thèmes d'affiches pour la collecte de fonds aux régions dévastées.

Maurice de la Pintière qui, par ses caricatures grinçantes, a cherché à dénoncer la montée du nazisme et le régime de Vichy.

3 – La captivité et la déportation :

Henry Simon, envoyé en Prusse Orientale, trouve des supports inattendus à ses dessins. Il fera publier à son retour un ouvrage à la mémoire de ses "compagnons du silence".
Maurice de la Pintière, déporté à Buchenwald puis à Dora, témoigne dans ses 35 lavis des conditions de vie dans les camps faites de privations, de manque d'hygiène et de cruauté.
Jean Laidet exprime dans ses tableaux le quotidien des camps, la souffrance des hommes, la vie, la mort…

4 – La Commémoration :

L'auditorium projette deux films sur des artistes qui ont mis leur art au service du "devoir de mémoire" :

- "Les larmes de pierre" d'Arthur Gueniot. L'artiste a su traduire de façon émouvante sur ses monuments la douleur des femmes et mères de soldats.
- Un reportage sur les Frères Martel, artistes d'avant-garde, qui ont laissé leur empreinte dans le souvenir des deux guerres grâce aux nombreux monuments aux morts qu'ils ont réalisés.

Cette exposition "Les Artistes en Guerre" rend hommage à tous ces hommes témoins de cette période sombre de l'Histoire, qui ont cherché à dénoncer une guerre jugée inutile et qui ont participé au devoir de mémoire pour les générations présentes et à venir.