Sorties-visites

Sortie du mercredi 11 mars 2015

Exposition "La tapisserie de Nicole Renard" à
l
a Chapelle Saint-Sauveur de Rocheservière.

C'est sous un soleil printanier, prometteur d'une belle journée, que chacun se rend à la Chapelle Saint-Sauveur à ROCHESERVIERE, site de notre rendez-vous fixé à 10 h 30. Nous sommes 16 participants.

<< Nous découvrirons, sur une toile de lin de 140 mètres tous les écrits de Jean l'évangéliste, enluminés de 110 illustrations brodées par Nicole Renard... >>

Avant de pénétrer à l'intérieur de la chapelle, Maria CHARRIER, notre guide, nous présente l'historique de ce lieu.

Le site Saint-Sauveur est construit autour des vestiges de l'ancienne église du même nom dont les premières traces remontent au 12e siècle ; au fil des siècles, l'église Saint-Sauveur subit de nombreuses destructions et modifications ; il n'en subsiste aujourd'hui que le chœur et la nef appelés « Chapelle Saint-Sauveur ».

Lorsque nous entrons dans le chœur de la chapelle, le retable de la Transfiguration, entièrement restauré en 2010 et inscrit au titre des monuments historiques, nous dévoile toute sa splendeur : dominé par Dieu Le Père, le Christ apparait aux 3 apôtres Pierre, Jacques et Jean, et aux 2 prophètes Moïse et Elie.
Une vidéo, d'une dizaine de minutes, particulièrement claire et réussie, nous permet de mieux comprendre ce trésor d'art religieux du 17e siècle, fait de bois, de marbre et de tuffeau, et les secrets de sa restauration.
La visite se poursuit par l'exposition des broderies réalisées par Nicole RENARD , des chefs d'œuvre qui nous laissent contemplatifs tant le travail est à la fois gigantesque et minutieux.
Cette véritable artiste, née en 1930, handicapée physique depuis l'adolescence, mère de 3 enfants, a brodé, avec une infinie patience, l'intégralité des textes religieux de Jean l'évangéliste et les a enluminés de 110 illustrations ; guidée par une foi profonde, c'était sa façon personnelle de prier et de méditer.
Elle a consacré à cette œuvre exceptionnelle, réalisée sur 7 rouleaux de 20 mètres de toile de lin, 24 années de travail, de 1974 à 1998.
Pas moins de 80 km de coton ont été nécessaires pour broder les 131 000 lettres et 110 illustrations à la manière de manuscrits enluminés ; le texte est écrit dans une calligraphie gothique simplifiée ; la simple lettre « I » représente à elle seule 60 points.
La seule illustration des "Noces de Cana" (4ème image ci-dessous) totalise 28 nuances de couleurs et a nécessité 350 heures de travail.
Grâce à un petit film, nous découvrons cette femme admirable qui brode encore chez elle, 4 à 8 heures par jour, parfois sans lunettes !
Une nappe du rosaire et une quinzaine de tableaux complètent cette merveilleuse exposition.
La diffusion d'un court-métrage nous dévoile les retables baroques vendéens les plus remarquables et clôture cette visite.
Déjeuner au restaurant "Domaine de la Bretonnière"
à Boufféré.
12 h 30 — Déjeuner au restaurant "Domaine de la Bretonnière" à Boufféré.
Les entrées et desserts étant proposés sous forme de buffets, chacun peut faire ses choix en fonction de sa faim …. et de sa gourmandise.
   
15 heures — Nous arrivons à la « Ferme de la Chedanière » à CHAVAGNES-EN-PAILLIERS pour notre visite de l'après-midi. Cependant, suite à une petite incompréhension (imputable à ???, mais peu importe nous pardonnons !), nous avons 1 heure d'avance puisque que la visite ne doit commencer qu'à 16 heures.
Pour nous permettre de patienter, le maître des lieux nous suggère de nous rendre au "Sanctuaire de la Salette" situé à la Rabatelière à quelques kilomètres.
Balade au Sanctuaire de la Salette à la Rabatelière.
Construit sous la houlette de l'Abbé HILLAIRET, commencé en 1887 et terminé en 1993, ce site dédié à la Vierge Marie, est aménagé sur le coteau qui domine le cours de la Petite Maine et constitue un ensemble monumental de constructions qui ont marqué la vie paroissiale de la fin du 19e siècle.

Visite de la Ferme de la Chedanière
à Chavagnes en Pailliers.

16 h — Retour à la Ferme de la Chedanière .

En 1988, Monsieur Joël GUERIN, ouvrier dans les chaussures, se reconvertit et se lance dans l'élevage de canards à foie gras.
Il nous reçoit en toute simplicité et nous offre un verre de muscadet (ou d'eau pour ceux qui le préfèrent), en guise de bienvenue.
Il nous explique qu'il engraisse 13 000 canards par an, et que sa production est vendue à 80 % aux particuliers, sur place ou sur les marchés.
Il achète ses canetons à l'âge d'un jour, des mâles exclusivement car le foie des femelles est strié de veines donc moins commercialisable, et assure tout le reste de la chaîne : élevage, gavage, abattage et élaboration des produits finis.
Après ces précisions, la visite au cœur de la ferme commence : en fonction de leur âge (les plus jeunes qu'il a, à ce jour, ont 1 semaine) les canetons sont répartis dans des bâtiments ou des parcs en plein air.
A l'âge de 11 semaines, et pendant une période de 10 à 15 jours, ils sont soumis au pré-gavage qui permet au jabot de s'agrandir et d'être prêt pour la phase suivante, le début du gavage.
Le gavage dure 10 jours ½, à raison de 2 fois par jour ; les doses augmentent quotidiennement, et à la fin de la période, la ration de chaque gavage est de 500 g de maïs cuit sec, soit 1 kg journellement. Ainsi, un foie ne pesant que 70 g atteindra 500 à 600 g au bout de 10 jours.
C'est alors le moment du passage sur la chaîne d'abattage : le canard est électrocuté, puis immédiatement saigné pour ne pas altérer le foie, plongé dans de l'eau à 70° et passé dans une première plumeuse ; une deuxième plumeuse peaufine le travail de la première ; puis c'est l'éviscération, la découpe et enfin l'élaboration des produits : foie gras, boudins, pâtés, rillettes , magrets frais ou séchés, rôtis, cous farcis.
La visite se termine par un moment convivial autour d'une dégustation des différents produits, et bien sûr des toasts de foie gras accompagnés d'un Coteau du Layon.
A l'issue de cette journée bien chargée, et avant de repartir, un passage au magasin permet à chacun d'effectuer des emplettes qui agrémenteront quelques repas.
Merci à André pour l'organisation des ces deux visites, bien différentes l'une de l'autre, mais comme d'habitude, très intéressantes.