Sorties-visites

Sortie du mercredi 16 septembre 2015

Visite du Château de la Flocellière.

 Pour la reprise de nos sorties mensuelles ce mercredi 16 septembre 2015 au château de la Flocellière, nous étions 13 participants bravant courageusement une météo abominable.

Le Château de La Flocellière dont l'origine du nom signifie "la fleur du ciel" est un Monument Historique situé dans le Haut Bocage vendéen.

Habité depuis près de dix siècles, la généalogie des propriétaires successifs remonte à l'année 1090.
Imposante forteresse du Bas-Poitou au Moyen Age, la construction du Donjon et des six tours qui l'entourent date du XIIIème siècle et fut suivi d'un nouvel agrandissement au XVème siècle.
Marquisat au début du XVIIème siècle l'ancienne forteresse est alors transformée en résidence d'agrément confortable et percée de larges ouvertures.
Partiellement incendié par les Colonnes Infernales lors des Guerres de Vendée en 1794 le château fut vendu comme bien national en 1796.
Une galerie gothique y fut aménagée au XIXème siècle, reliant le Donjon à l'emplacement de la seconde porte d'accès à la "Haute Cour".

 Ces modifications successives donnèrent au château l'harmonieuse apparence architecturale actuelle.

11h00 - A notre arrivée, nous sommes accueillis par le Vicomte et la Vicomtesse Patrice Vignial, propriétaires des lieux depuis 1979.
La pluie omniprésente ayant eu la bienséance de se faire oublier momentanément, notre hôte nous propose une visite du parc qui entoure le château et nous accompagne dans sa golfette électrique dans laquelle notre trésorier a eu le privilège de prendre place… fonction oblige.
Au pied des anciennes murailles féodales, nous découvrons le jardin médiéval formé de plates-bandes rectangulaires entourées de fusains.
Nous descendons vers l'étang situé au fond de la vallée appelée Tire Peine. Notre passage dérange un groupe d'oies agressives qui manifestent bruyamment leur mécontentement. Nous prenons alors la direction de l'ancien lavoir entouré de plantes aquatiques et de bambous. Nous poursuivons notre chemin bordé de marronniers quatre fois séculaires en direction d'un champ en contrebas du château et nous arrivons au parc romantique.
Cette partie du parc a été plantée il y a deux cents ans d'essences exotiques venues des Amériques et d'Afrique : séquoias géant, cèdre, araucaria et un thuya de Californie qui par marcottage de ses branches a formé une véritable forêt.
 
Quelques gouttes annonciatrices d'une prochaine averse nous obligent à écourter notre visite champêtre et nous regagnons l'intérieur du château.
 
Chaque salle reflète les différentes périodes d'occupation du logis seigneurial : la bibliothèque aux livres rares et son piano, la salle des gardes dans la tour du donjon avec une tapisserie représentant une chasse au faucon, la galerie aux vitraux du 16ème siècle d'un maître verrier suisse.
Nous apprenons l'histoire de ce jeune officier, propriétaire du château en 1796, Charles Auguste Bonnamy de Bellefontaine, devenu général en 1798, qui fut lardé de 24 coups de baïonnette lors de la bataille de la Moskova et laissé pour mort. Le général Koutousov, témoin de son courage le fit soigner et il put rentrer en France après 22 mois de captivité.
Déjeuner au Château.
12h30 — Notre hôte nous propose alors de nous diriger vers la salle à manger où une grande table ovale richement dressée de vaisselle précieuse nous transporte dans l'authentique d'une demeure privée seigneuriale.

Le menu raffiné et le vin délicat enchantent nos papilles.

Le service en toute simplicité est irréprochable tandis que notre hôtesse veille avec bienveillance et discrétion au bon déroulement du repas. Ce moment de convivialité chaleureuse fut apprécié de tous.

Visite de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette.

A la fin du repas, notre hôte nous propose pour clôturer cette journée une visite de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette et de la Santa Casa dont l'histoire est intimement liée aux amours passionnés entre Jacques de Maillé-Brézé, marquis de la Flocellière, gentilhomme d'honneur de la Reine Margot et Lady Hamilton la "belle écossaise", dame de la cour de Marie de Médicis.
En 1617 à la mort prématurée de sa jeune épousée, le marquis avait fait la promesse d'édifier un couvent pour le repos de son âme.

L'église de l'ancien couvent des Carmes fondé vers 1640 fut dévastée par les "Colonnes Infernales" à la Révolution et sauvée de l'abandon en 1867 par le Père Dalin, curé de La Flocellière.
Celui-ci fait réaliser une copie conforme de la "Santa Casa de Loreto" en Italie en 1873 suivant les plans du lithographe nantais Félix Benoist, envoyé sur place.
Une intense vie religieuse s'était développée autour de la chapelle qui a marqué fortement la vie des Flocéens toujours très attachés à ce lieu.
Nous remercions André de nous avoir permis de découvrir de nouvelles richesses de notre patrimoine et nous espérons que notre prochaine sortie d'Octobre en forêt de Mervent bénéficiera de la clémence des éléments.