Repas Acélo

Mercredi 9 avril 2014.

Restaurant "Le Glajou" au Perrier.

 Un déjeuner convivial réunissait 22 participants au restaurant "Le Glajou" situé au cœur du pays maraîchin, entre Challans et St-Jean-de-Monts.

Le Chef, un ancien parisien, avait savamment élaboré à notre intention une cuisine du terroir.
L'ambiance était chaleureuse à l'image du beau temps qui accompagnait cette journée.

Après le déjeuner, André s'est proposé de nous faire découvrir l'église de La-Barre-de-Monts : ses origines et son histoire.

Visite de l'église de La Barre de Monts.

A l'intérieur de l'église, sagement assis sur les bancs, une musique de Bach en fond sonore, nous avons écouté religieusement notre guide :

  — Les origines du Pays de Monts, depuis l'époque tertiaire où, suite à l'effondrement du littoral, l'océan envahit le marais actuel, formant un vaste golfe avec quelques îlots rocheux (l'île d'Herio et l'île d'Oia), jusqu'à la formation d'une bande d'alluvions sablonneuse qui a donné naissance à l'île de Monts.

  — L'évangélisation laborieuse de la contrée par St-Martin-de-Vertou et St-Philbert dont le sarcophage se trouve dans la crypte de l'église de Noirmoutier.

  — Suite au concordat de 1801 entre Bonaparte et le Pape Pie VII, la création de la paroisse de La-Barre-de-Monts avec des établissements religieux aujourd'hui disparus : la chapelle du château de Beaumanoir et le Prieuré Saint-Nicolas où fut érigée l'église actuelle.

L'emplacement de la première église construite en 1812 fut choisi en fonction de la route du marais qui demeura pendant longtemps l'accès principal, ce qui explique l'orientation Ouest du chœur.

Reconstruit en 1841, le nouvel édifice reste tout à fait classique et d'une architecture simple : le décor est concentré sur les ouvertures ; le fronton triangulaire supporte une flèche octogonale.

L'intérieur, éclairé par des baies cintrées, se compose d'une nef centrale à cinq travées qui s'ouvrent sur deux côtés collatéraux et du chœur en hémicycle.
Les vitraux, posés en 1963/64, sont l'œuvre du maître-verrier Vanguy de Tours. Ils représentent dans le chœur, côté Nord, le blason de La-Barre-de-Monts ; côté Sud, le blason de France. Le vitrail qui devait surplomber le baptistère est une représentation du Saint-Esprit.
Plusieurs toiles importantes ornent l'intérieur de l'église : "le baptême du Christ" signé Barotin 1856 (peintre local) ; au-dessus des deux retables "la Vierge à l'Enfant" et "l'éducation de la Vierge par Sainte-Anne".

La pièce majeure, réalisée par Paul Boulay en 1930, se trouve au-dessus du porche. Elle représente Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus regardant le Christ — œuvre peu commune à la composition symbolique.

Le Chemin de Croix mérite une attention particulière par la qualité de sa réalisation et la précision des détails sur les étapes du calvaire du Christ.

Le presbytère construit en 1810, côté Nord de l'église, n'existe plus.

La Chapelle de Fromentine, bâtie en 1952 par l'Abbé Auguste Baudrit, renferme la statue de Notre-Dame-des Flots, dernière oeuvre de Maxime Real Del Arte.

Et pour mémoire, le cimetière derrière l'église où se trouvent les tombes des marins anglais du « Lancastria » coulé en Juin 1940. Cette évocation nous a rappelé notre dernière visite du grand blockhaus de Batz-sur-Mer.

Grâce aux photos d'époque et aux souvenirs de jeunesse d'un enfant du pays, nous avons pu apprécier l'évolution positive de la commune de La-Barre-de-Monts, mais nous avons aussi constaté le déclin progressif et lent de l'influence religieuse chrétienne dans notre pays. Demeure le patrimoine spirituel et architectural que sont les églises.

Merci André