Sorties-visites

Sortie du mercredi 20 mars 2013
dans la Baie de l'Aiguillon.

Visite de l'Église fortifiée Saint-Martin et du Musée de la Mytiliculture à Esnandes.

Cette fois, nous sommes partis vers le sud.

Nous étions 14 personnes à nous retrouver devant la Maison de la Baie du Marais Poitevin pour une visite du Musée de la Mytiliculture et de l'Église fortifiée Saint-Martin d'Esnandes.
Geoffrey nous y attendait et a été notre guide toute la matinée.
Nous avons commencé notre visite par l'église Saint-Martin des Landes qui frappe par sa forme, ressemblant plus à un château fort qu'à une église traditionnelle. Saint-Martin a évangélisé la région au 4ème siècle.

200 ans avant Jésus-Christ, la mer arrivait aux abords, on a retrouvé des fours à sel datant de cette époque.
Les moines ont longtemps été les seigneurs du village, d'où un afflux monétaire qui a permis la construction de l'église. Celle-ci fut plusieurs fois pillée, comme en 1293 par des corsaires anglais, reconstruite au 14ème siècle, elle fut fortifiée lors de la guerre de cent ans.
Au 17ème siècle, malgré les guerres de religion, l'église fut en partie sauvée car les démolisseurs manquaient d'argent.
Elle fut à nouveau reconstruite au 19ème siècle et occupée par les allemands lors de la 2ème guerre mondiale.
Sur le mur de devant, on peut voir des peltes (motifs de sculpture byzantins). Certaines statues ont disparu.
Sur les murs latéraux, on peut constater un mélange d'éléments militaires : herse, meurtrières, échauguettes, et d'éléments religieux : larges baies, 4 gargouilles représentant les 4 évangélistes.
La façade arrière est plate et solide malgré une grande baie qui date du 19ème siècle.
On peut constater que le mur de gauche est fissuré et s'affaisse par endroits, nous sommes sur une terre de marais. Une petite porte dite « porte d'asile » permettait aux personnes recherchées d'être accueillies par les moines pendant 40 jours.
L'église est classée monument historique depuis 1840.
Après avoir fait le tour de l'église, nous pénétrons à l'intérieur. Le mobilier date du 18ème siècle. On peut observer, face à la chaire un banc particulier, réservé au Président de la Fabrique (association d'artisans et commerçants qui finançait l'entretien de l'église). On peut voir aussi quelques bateaux suspendus, ce sont des ex-voto du 19ème siècle.

Après avoir monté (péniblement) 70 marches,

nous arrivons sur le toit d'où l'on a un point de vue de 360° sur l'ensemble de la baie de l'Aiguillon et le canal creusé par les allemands pendant l'occupation pour empêcher les chars d'avancer.

Nous retournons ensuite dans la Maison de la Baie,

où il y a une exposition sur la tempête Xynthia et ses effets dévastateurs.

Puis nous abordons le musée de la mytiliculture. D'intéressants jeux interactifs permettent de comprendre de façon ludique les organes de la moule, son évolution et les dangers qui la guettent, dans la mer ainsi que les dangers climatiques (vents, chaleur excessive, gel), ainsi que les techniques de culture : techniques filières, technique des bouchots. A 15 mois environ elles peuvent être consommées.
Nous visionnons ensuite un petit film sur la marque Charron qui bénéficie d'une appellation qualitative.

 
Déjeuner à Marsilly, à la ferme-auberge
« L'Autruche de Laurette »..
A midi et demi, nous nous dirigeons vers la ferme auberge "L'autruche de Laurette" située à quelques kilomètres, où l'éleveuse nous a préparé un bon repas à base des produits de son élevage.

Visite de l'élevage d'autruches.

Après le repas, Laurette, installée ici depuis 1998, nous emmène voir les autruches.

A cette époque de l'année, elles vivent en groupe de 2 à 3 femelles avec un mâle. Elles sont regroupées par âge. A un an elles pèsent environ 100 kg et mesurent 2 mètres.
Les mâles sont reproducteurs à partir de 3 ans. Un œuf pèse de 1 à 2 kilos, ils sont mis en couveuse à 36°, bien isolés.
Les jeunes autruches restent ensuite quelques temps à l'abri, ensuite elles vivent dehors. Il y a beaucoup de mortalité. La région manque de vétérinaires spécialisés. D'autre part les éleveurs manquent de recul.
Cet élevage compte en moyenne 150 bêtes dont 15 au Puys du Fou. 60 seront tuées pour Noël et feront place aux nouvelles.
Nous avons aussi pu observer des émeus et des nandous.
Les émeus dont les œufs sont verts, vivent en couple. En Australie ils sont élevés pour l'huile, riche en oméga 3 et 6.

Les autruches peuvent vivre en zoo environ 80 ans. Leur cerveau pèse 40 grammes. Ce type d'élevage, longtemps délaissée en Europe car peu rentable, voit actuellement les cours monter.
Elles sont tuées par électrocution entre 12 et 16 mois pour la production de la viande et plumées manuellement. Seules les grandes plumes blanches des mâles sont récupérées, mais il ne reste plus qu'un seul plumassier en France.

Après quelques achats à la boutique, nous nous sommes quittés vers 17h30.