Sortie
du 20 janvier 2011 : Ste Altadis-Seita à Carquefou
et l’Abbaye de St Philbert de Grand Lieu.
Société
Imperial Tobacco (Altadis-Seita) à Carquefou. |
Ce jeudi 20 janvier 2011 à 10 heures, nous étions
19 participants à montrer patte blanche pour franchir l'enceinte
du groupe international IMPERIAL TOBACCO. |
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La 1ère partie de la visite s'effectue dans
une salle de projection où nos deux guides Anne et Nathalie
nous font l'historique de l'entreprise. |
Tout d'abord installée Quai
Magellan à Nantes, la Manufacture Impériale des Tabacs
s'agrandit et déménage à Carquefou en 1970
sur 14 ha. Le groupe ALTADIS, né de la fusion de la SEITA
et de la TABACALERA, est racheté par le britannique IMPERIAL
TOBACCO qui devient le 4ème fabricant mondial de cigarettes
avec 40 milles collaborateurs dans 160 pays dont 370 à Nantes.
Malgré la politique gouvernementale de sensibilisation aux
méfaits du tabac, Sébastien Depierre, directeur de
l'usine, reste confiant avec une production de près de 17
milliards de cigarettes blondes chaque année dont 70% destinés
à l'exportation. |
Pour la 2ème partie de la visite, nous portons
des coques de protection sur les chaussures, des gilets fluos, des
casques audios.
Répartis en deux groupes, sous la vigilance de nos deux charmantes
guides et dans le respect des plus strictes consignes de sécurité,
nous nous dirigeons vers l'usine de fabrication. |
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1ère étape
: une odeur douce et âcre, le bruit continuel des machines
et des tapis roulants, nous sommes dans l'atelier de préparation
générale.
20 variétés de tabacs blonds (de Virginie, du Liban,
d'Asie) sont réchauffées et assouplies puis mélangées
et humidifiées. Selon les marques (Gauloises, Fortuna,
News, Royale...) un sauçage spécifique (arômes
de sucre, de miel, de cacao...) est ajouté.
Suivent le hachage qui transforme les tabacs en brins longs et
enchevêtrés, le séchage et une dernière
touche de parfum pour renforcer les arômes du tabac : le
scaferlati est prêt. |
2ème
étape : l'atelier confection paquetage (77 millions
de cigarettes par jour).
Les confectionneuses sont des machines d'une extrême précision
qui réalisent et contrôlent l'assemblage du tabac,
du papier, du filtre à des cadences très élevées
avec des dispositifs de contrôle de poids très performants.
Deux "high speed machines" peuvent produire 14 000 cigarettes
à la minute.
La mise en paquet des cigarettes, la mise en cartouches, l'encartonnage
des cartouches et la palettisation, tout est entièrement
automatisé.
Des bacs de recyclage de cigarettes non conformes jalonnent notre
parcours... mais défense de toucher car le tabac sera réutilisé. |
3ème
étape : l'atelier des filtres
Constitué de fibres d'acétate de cellulose, le filtre
est conçu pour retenir goudrons et nicotine. L'apposition
du filtre et du papier « manchette » est l'ultime
étape de fabrication de la cigarette. |
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La visite est terminée avec une pensée
pour Jean Nicot qui vantait les vertus curatives du tabac et qui
serait surpris d'apprendre qu'il est devenu un produit dangereux
aux vertus nonobstant lucratives. |
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L’Abbaye
de Saint Philbert de Grand Lieu. |
A 15h30 nous sommes rassemblés dans l'Office
du Tourisme jouxtant l'ABBAYE de Saint PHILBERT de GRAND LIEU. |
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Pour patienter, nous visitons — dans l'ancien
chauffoir ou scriptorium de l'Abbaye — l'exposition sur les
veuzes et veuzou(r)s parmi lesquels figurait Pierre Renaud dit « le
couac », dernier sonneur de La Barre de Monts. |
Notre guide Claire nous ouvre les portes de l'Abbatiale
dont l'histoire remonte à plus de mille ans. |
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C'est au IXè siècle
que, chassée par les Vikings, la communauté monastique
de l'Ile d'Her (aujourd'hui Noirmoutier) fondée par St Philibert
(618-685) s'installa en terre de Deas près du lac de Grand
Lieu et y édifièrent une importante église
abbatiale pour y déposer le sarcophage contenant les reliques
de leur St fondateur. |
Leur tranquilité fut de courte durée
et ils durent emporter les reliques de St Philibert à l'Abbaye
de Tournus en prenant soin de dissimuler l'imposant sarcophage.
Les siècles passèrent et leurs vicissitudes... L'Abbatiale
fut menacée de destruction. Elle servit en 1870 de marché
aux poulets... Devenue monument historique en raison de la redécouverte
du sarcophage, elle fut rendue au culte en 1936. |
Nous pénétrons dans la nef : de chaque
côtés 5 imposants piliers cruciformes supportent des
arcs outrepassés.
Les murs ont été arasés de 3m. |
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Les arcs du transept datent de l'époque carolingienne.
Dans les bras du transept à gauche sous l'arc roman se trouvent
le bénitier, les fonts baptismaux et la pierre tombale de
Guillaume Chupin ; à droite près de l'arc gothique
on peut voir des traces de fresques. |
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L'ancienne sacristie a été
transformée en maison du garde champêtre (traces de
cheminée et fenêtres).
La chapelle et le déambulatoire permettaient aux pélerins
d'accéder au tombeau. Les voûtes forment un arc de
cercle autour de la confession. La piscine liturgique date du XIIè.
Deux vitraux du XXè, oeuvre de J.J. Gruber représentent
: la translation du sarcophage de St Philibert ; Ste Anne honorée
par les pêcheurs. |
Sous la crypte on voit les traces d'un ancien tombeau. |
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Sous le choeur se trouve le trésor de l'Abbatiale
: le sarcophage en marbre des Pyrénées (2 tonnes)
qui contient une relique de St Philibert. A chaque extrêmité
une croix pattée permet la datation de l'époque mérovingienne.
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La visite se poursuit dans le Jardin du Cloître
: c'est un lieu reposant et agréable propice à la
méditation. Inspiré du célèbre plan
de St Gall cet ensemble pédagogique regroupe des plantes
médicinales, aromatiques, tinctoriales..., un jardin potager
et un verger dernier séjour des moines. |
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Cette visite fut très intéressante et
instructive une fois encore.
Il était un peu plus de 17h lorsque nous nous sommes séparés. |
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