Sorties-visites

Sortie du 23 février 2011 : Manoir des Sciences de Réaumur
et Château médiéval de Saint Mesmin .

Manoir des Sciences de Réaumur.

Par une journée un peu grise, nous nous sommes retrouvés à 10h30 au Manoir des Sciences à Réaumur en Vendée. 23 personnes avaient fait le déplacement et tout le monde se trouvait là en avance.
Madame Maryvonne Validire, responsable du Manoir, nous accueille et nous entraîne dans une visite très intéressante.
Après quelques mots sur la vie de René Antoine Ferchault, seigneur de Réaumur qui fut le 1er propriétaire du château (racheté en 1991 par la communauté de communes de Pouzauges), elle nous présente le Manoir des Sciences qui est devenu un Musée et nous propose de découvrir l’œuvre de Réaumur.
Un lucane cerf-volant sert de fil rouge à cette histoire, nous le retrouverons tout au long de la visite.
Nommé à 25 ans à la tête de l’Académie Royale des Sciences, il y restera pendant 40 ans.
Il revient chaque année dans sa propriété du Bas Poitou où il se consacre aux observations en plein air.
Ses maitres mots sont : OBSERVER – EXPERIMENTER – DIFFUSER.
Nous pouvons lire sur des panneaux tendus dans le logis quelques phrases qu’il a écrites à ce sujet, comme par exemple :
« L’observation est source d’idées nouvelles. Il faut porter attention à chaque chose »,
« La répétition inlassable d’expériences apporte la solution à chaque problème. »
ou
« Mes travaux doivent être connus de tous. Alors ils vont vivre. »
Il s’est intéressé à de nombreux domaines et se mêle aux ouvriers, pour appréhender leurs techniques, qu’il a beaucoup fait évoluer :
   - Les métaux, il découvre comment fabriquer du fer blanc ;
   - La porcelaine, il arrive notamment à dévitrifié le verre, pour obtenir une sorte de porcelaine beaucoup moins chère que celle qui vient de Chine ;
   - La déforestation, il établit la coupe satellisée ;
   - Les coquillages, il découvre le processus de fabrication des perles par les huitres ;
   - La solidité des cordes, il compare en particulier le fil du ver à soie et celui de l’araignée ;
   - L’or, il découvre la ductilité ;
   - Les turquoises ;
   - Les colorants naturels ;
Nous passons ensuite dans la salle des thermomètres pour y découvrir une autre invention importante. Il n’est pas l’inventeur du 1er de ces instruments, mais il invente le thermomètre à données comparables.
Il a des correspondants dans le monde entier qui lui envoient leur relevés et lui permettent de les comparer
Il invente également les couveuses pour poules, pour avoir des œufs toute l’année.

Nous continuons notre visite par le visionnage d’un théâtre optique qui nous résume en ¼ d’heure la vie de Réaumur. Précurseur et visionnaire, il a ouvert la voie à la démarche scientifique.

Nous passons à présent dans la salle des insectes où nous pouvons observer la ruche vitrée qui lui a permis d’étudier la vie des abeilles.
Il s’est également préoccupé de la fabrication du papier à partir du bois, en observant des nids de frelons.

 
Restaurant "Casse-croute vendéen " à Pouzauges.
Nous sommes sortis vers midi sous une légère pluie pour nous rendre au restaurant.

Château médiéval de St. Mesmin.

Toujours sous une pluie fine, nous nous sommes rendus au château de Saint Mesmin.
Chose curieuse, le village de Saint Mesmin se trouve en Vendée alors que le château, situé à Saint André sur Sèvre, est dans le département des 2 Sèvres. On se trouve à la fois à la frontière de deux départements et de 2 régions.
Le château fort de Saint Mesmin est une forteresse médiévale reconstruite vers 1370 par Pierre de Montfaucon, Chevalier et Seigneur de Saint Mesmin, à laquelle s’est ajouté au XVème siècle un imposant donjon de 28 mètres de haut.
Il a fait l’objet d’importants travaux de fortification fin XIVème siècle. Il possède le charme d’une petite forteresse militaire alliée au souci de confort grandissant de la fin du XVème siècle.
« La barbiche », en tenue militaire médiévale, nous accueille dans la Basse-Cour pour nous faire visiter le château fort.

Le château est aujourd’hui propriété des deux départements par l’intermédiaire d’un syndicat mixte. La restauration est en cours mais devrait prendre encore de nombreuses années.
Nous franchissons ensuite un pont levis (restauré il y a 2 ans), traversons le Châtelet d’entrée, unique accès pour entrer dans la Haute-Cour.

Au XVème siècle, environ 30 personnes vivaient là.

Puis nous pénétrons dans une salle où les murs sont percés d’archères, de canonnières, d’arbalétrières. Toutes les fenêtres sont protégées par des grilles.
Maintenant, de nombreux types d’armes et pièces d’armure y sont exposées.
Nous pénétrons ensuite dans le logis seigneurial où nous nous asseyons tous autour des tables pour écouter les explications, fort intéressantes, de notre guide. Cette grande salle servait à la fois de salle de justice, de salle de doléances et de salle à manger pour les banquets.
5 familles se sont succédé, mais il existe très peu d’archives sur la période médiévale.
En 1796, une quarantaine de Vendéens s’y réfugièrent et furent assiégés durant 4 jours par l’armée républicaine.
« La Barbiche » nous explique ensuite le déroulement d’un repas : la place des hôtes et celle des invités, il nous montre quelques exemplaires de vaisselle dont des assiettes en pain et des verres, la fourchette personnelle n’avait pas encore fait son apparition, on mangeait avec les doigts et l’on s’essuyait la bouche et les mains avec la nappe. On mangeait de tout ce qui était connu à l’époque.
La visite se termine par la chapelle, c’est une salle carré située à la base du donjon, entourée par un mur de 3m d’épaisseur. Derrière se trouve un couloir de latrines.
Ce château revit grâce à sa restauration, et aux nombreuses animations organisées tout l’été.