Sorties-visites

Sortie du 30 mars 2011 : Musée Joachim du Bellay à Liré
et visite de la ville d'Ancenis.

Musée Joachim du Bellay à Liré.

Nous étions 15 participants – accueillis par notre guide Florence – pour une visite du Musée Joachim Du Bellay situé dans une vaste demeure du XVIè à Liré (49).
Joachim Du Bellay est né vers 1522 au Château de la Turmelière. Sa famille de noblesse ancienne fournit de nombreux ecclésiastiques et hommes de guerre. Orphelin très tôt et de santé fragile, Joachim se met à écrire pour devenir célèbre à son tour.

  Les cinq salles du Musée sont consacrées chacune à une période de la vie du poète :

La Salle d'Accueil où l'on peut admirer la maquette de la statuette de Leofanti qui représente Joachim en costume d'époque ; son portrait ; son arbre généalogique rappelant ses origines capétiennes ; sur les murs ses initiales IDBA, "A" pour Angevin et sa devise CAELO MUSA BEAT (la muse mène au ciel).
La Salle de la Renaissance, aux couleurs vives et au mobilier pliable où trône un lutrin massif pivotant, rappelle le règne de François 1er, l'époque des grandes découvertes, de l'art italien, du Français comme langue officielle (ordonnance de Villers-Cotterets 1539) et des Humanistes ; Joachim Du Bellay rencontre Pierre de Ronsard et ils créent en 1547 La Pléiade.
Par un escalier en chêne du XVIè, nous arrivons dans la Salle de l'Olive, nom donné à son recueil de sonnets amoureux publié en 1549 et en hommage à sa protectrice Marguerite de France.
Le long d'un mur un étrange éventail aux palinodies consacrées à l'idéal féminin est surmonté d'une fresque du Titien représentant l'Amour sacré, l'Amour profane.
La Salle de Rome retrace le séjour de Joachim en Italie. De 1553 à 1557 il remplace Rabelais alors secrétaire du Cardinal Jean Du Bellay en poste à Rome.
Sur un mur, ces quelques mots : « Nouveau venu qui cherche Rome en Rome   Et qui de Rome en Rome n'aperçoit  » montrent bien sa profonde déception pour cette ville.
Ce séjour lui inspira ses plus belles pages dont le plus célèbre « Heureux qui comme Ulysse...  » publié en 1558 dans « Les Regrets.  »

Une visite au Cabinet de Lecture nous restitue l'ambiance studieuse des Humanistes.

Pour revivre les dernières années du poète, nous entrons dans la Salle de Paris. Sombre et contrastée de rouge et de gris acier, elle symbolise les Guerres de Religion qui ravagent la France à la mort du Roi Henri II en 1559.

C'est dans la nuit du 1er Janvier 1560 que Joachim Du Bellay meurt subitement à sa table de travail. Il a 38 ans.

Enterré à Paris, sa sépulture est désormais perdue loin de son Liré natal mais son oeuvre riche et unique dans l'histoire des Lettres demeure à jamais dans toutes les mémoires.

 
Restaurant "La Grillade " à Ancenis.
Il est 12h30 et nous nous retrouvons au restaurant « La Grillade » à Ancenis.
Un toast est porté en l'honneur du Maître d'oeuvre de cette sortie dont nous regrettons tous l'absence.
Château de la Turmelière.
Après le déjeuner, quelques-uns décidèrent d'aller visiter les vestiges du Château de la Turmelière à Liré.

Visite de la ville d'Ancenis.

15h – Visite insolite de la Ville d'Ancenis.
Créée en 984, située sur la rive droite de la Loire, c'était à l'origine une île.
Cette ville recèle des trésors historiques que notre guide, Joël Thiévin, Vice-Président de l'Office de Tourisme nous invite à découvrir.

L'Hôtel de La Croix de Lorraine fin XVIè dans lequel séjourna Louis XIV lors de l'arrestation de son surintendant Fouquet par Dartagnan.

Nous empruntons la ruelle des Trois Marchands ornée du blason des Barons d'Ancenis « de gueules à trois quintefeuilles d'argent, le milieu percé, une hermine sur chaque feuilles ».

Le Château, forteresse médiévale du XVè avec son pont-levis couvert disposé en chicane. A sa gauche on aperçoit les anciennes écuries et les bâtiments religieux.

Dans la rue des Halles, où nous avons un point de vue panoramique sur le pont Bretagne-Anjou, nous pénétrons par un passage dérobé dans l'atelier d'un peintre, puis une cour intérieure et enfin le couloir d'une maison d'habitation pour sortir rue Aristid Briand devant une boutique « protégée » de style art nouveau.
Les Halles, construites sous Napoléon III, dressent un élégant beffroi orné des armes de la ville ; dans leur prolongement se trouve l'Hôtel de Ville d'architecture haussmanienne, avec sa façade ornée de colonnes ioniques.

Exposée dans la Mairie, nous découvrons la vieille horloge des anciennes halles.

Dans l'escalier :

      une oeuvre de Pierre Victor Dautel et un tableau de Jean Coraboeuf (prix de Rome).
Au 1er étage : une armoire chartrier des Barons d'Ancenis.
Nous quittons la Place Foch avec son Monument aux Morts à la Guerre 14-18 et nous arrêtons un moment devant le fronton de la chapelle Notre Dame de la Délivrance édifiée à la fin de la seconde guerre mondiale.
Nous arrivons à l'Eglise St Pierre. Son porche-clocher au sommet quadrangulaire date du XVè. Dans le vestibule se trouvent un médaillon de Messire Jean Davy, curé d'Ancenis et une statue polychrome du XIVè de St Pierre.

Gravement endommagée au fil des guerres, l'Eglise présente aujourd'hui de somptueux retables et autels classés. De magnifiques vitraux, oeuvre de R. Lardeur, illuminent le chemin de croix aux médaillons d'argile.

Nous longeons les anciennes douves du Château bordées d'habitations étagées, parfois sur pilotis et nous terminons la visite par la présentation de la maquette du Château, réalisée au 1/25è sur les plans de M. André Ratouit.
Construite par des bénévoles, elle a nécessité 2 500 heures de travail.
Il est 17h30. Après un ultime salut à la statue de Joachim du Bellay, nous regagnons nos ports d'attache, ravis d'avoir pu raviver nos souvenirs historiques et poétiques.