Sorties-visites

Sortie du mercredi 23 novembre 2011
Église des Lucs sur Boulogne - Expo G.Simenon à l'Historial de la Vendée.

Visite de l’Église des Lucs sur Boulogne et ses vitraux.

Située dans le bocage vendéen, l'origine de cette commune est très ancienne. Son étymologie "Lucus" signifiant "bois sacré" témoigne d'un lieu de culte druidique dédié aux bois touffus.

A l'époque trouble de la Révolution, ce village paisible a été le cadre du massacre programmé de ses habitants fidèles à leur croyance : Louis Michel Voyneau alors pasteur de la cure de N.D. du Petit Luc et son confrère de St Pierre du Grand Luc, le curé Barbedette, refusent de prêter serment de fidélité à la Constitution du 27 novembre 1790 et entrent dans la clandestinité, soutenus par leurs paroissiens. Le 24 février 1793, un décret relatif à la levée en masse de 300 000 hommes déclenche l'insurrection des Vendéens contre la République.

La Convention décide d'anéantir la Vendée et envoie ses Colonnes Infernales qui sont mises en déroute par Charette. Les fuyards se regroupent et se dirigent, le 28 février 1794, vers les Lucs afin d'y exercer des représailles. Les soldats enferment les villageois dans la chapelle du Petit Luc et massacrent les personnes restées à l'extérieur. La chapelle est ensuite incendiée et les tirs des canons entraînent son éboulement. 563 personnes périrent ce jour-là dont 110 enfants de moins de 7 ans.
Les vitraux de l'Église St Pierre des Lucs sur Boulogne – œuvre du Maître verrier Lux Fournier de Tours – retracent les heures terribles de cette époque houleuse :
   la vie du curé Barbedette (dit Grands Bots), le massacre du curé Voyneau venu imploré la clémence des Bleus et le martyre des habitants des Lucs.

Jean Bernard Piveteau, Président de Lucus (Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Lucquois), nous invite ensuite à visiter la chapelle du Petit Luc construite à l'initiative du curé Jean Bart en 1866 à l'emplacement du chœur de l'ancienne église N.D. du Petit Luc, théâtre du martyre de ses paroissiens, le 28 février 1794. A l'intérieur, sur les murs, 22 tables en marbre rappellent les noms des 459 victimes connues de cette triste journée et sont l'œuvre de M. André Charrier, tailleur de pierres aux Lucs.

Ce pélerinage aux heures sombres de l'histoire s'achève dans ce cadre champêtre où la nature a repris ses droits.
 
Déjeuner au restaurant "La Fine gueule".

24 convives réunis dans une petite salle cela fait du bruit.

On peut d'ailleurs apprécier la qualité des mets d'un restaurant au soudain silence qui accompagne la dégustation des plats...
   Un ange passa à l'île flottante.

Visite guidée de l’exposition "Georges Simenon" à l’Historial de la Vendée..

L'Historial de la Vendée se situe dans un site naturel classé de 19 ha de la vallée de la Boulogne.
L'originalité de sa toiture végétalisée renforce l'intégration du bâtiment dans le paysage.

Sa muséographie unique, faite de décors architecturaux, de projections audiovisuelles, de jeux d'éclairage, offre un intérêt nouveau et permet aux visiteurs d'explorer 7 000 ans d'histoire de la Vendée depuis la préhistoire jusqu'au IIIème millénaire.

L'Historial accueille chaque année des expositions temporaires de célébrités proches de la Vendée.

 Cette année l'exposition est consacrée à Georges Simenon et s'intitule « de la Vendée aux quatre coins du Monde ». C'est une rétrospective inédite sur la vie de l'écrivain qui nous est proposée dans un décor de studio de cinéma à l'atmosphère feutrée et à l'éclairage tamisé.

 .Né à Liège le 12 février 1903, il débute sa carrière de journaliste à La Gazette de Liège en janvier 1919.
Il séjourne à Paris de 1922 à 1940 où il épouse en 1923 une étudiante des Beaux Arts Régine Renchon surnommée Tigy. En 7 ans il rédigera, sous 27 pseudonymes, 200 contes érotiques, romans d'aventures ou sentimentaux. C'est l'époque des années folles, du surréalisme, des musiques américaines et de... Joséphine Baker.
C'est en 1930 au cours d'un voyage à bord de son bateau l'Ostrogoth qu'il écrit son premier Maigret.
La grande soirée du bal anthropométrique en 1931 verra la consécration de son héros "l'inspecteur Maigret".
De 1940 à 1945 Georges Simenon s'installe en Vendée où il rédige son fameux Pedigree dédié à son fils Marc.
En octobre 1945 il part pour les États Unis où il vit une passion dévorante avec Denyse Ouimet qu'il épouse en seconde noce et dont il aura 3 enfants : John, Marie-Jo et Pierre.
Il terminera sa vie en Suisse à Lausanne dans "sa petite maison rose" en compagnie de Térésa, une belle infirmière italienne, qui fut sa dernière compagne.
Plus de 200 objets personnels de l'auteur : des manuscrits, des photographies... sa pipe, son chapeau agrémentent cette rétrospective. On peut aussi entendre la voix de l'écrivain dans un hommage émouvant qu'il rend à sa mère agonisante.
L'œuvre de Simenon a été largement adaptée à l'écran. Pour terminer la visite, deux documentaires sur l'auteur et son héros principal « Maigret » sont proposés au public dans le Grand et Petit écran.

Clarisse, notre guide tout au long de ce parcours, nous a permis de redécouvrir Georges Simenon : écrivain, journaliste, reporter, photographe et infatigable voyageur.

Il n'était pas facile de quitter un lieu aussi captivant, mais il fallait regagner nos différents ports d'attache et à 18h le soir tombe vite à cette époque de l'année.