Cantal  —  3ème Jour : mercredi 9 juin 2010
Nous sommes partis tous pile à l’heure (8h15) pour Saint Flour.
Senior météo nous l’avait dit : pluie et vent seraient au programme de la journée.

Saint Flour.

Arrivés à 10h, nous avons retrouvé notre charmante guide, Alexandra, qui nous a accompagnés tout au long de cette journée.
L’origine de Saint Flour date du Vème siècle où l’évêque Florus vint évangéliser le bassin sanflorin.

La ville est séparée en deux étages, la ville « haute » et la ville « basse ». D’un poème de Camille Gandilhon elle a conservé le surnom de « Cité du Vent ».

Première halte devant le Monument Georges Pompidou, en l’honneur du Président de la République originaire de l’arrondissement. Ce monument en basalte, sculpté par Hajdu, représente les clés stylisées de la Ville.
Nous continuons rue du Collège où se trouve l’institution Notre-Dame.

Place de la Halle aux Bleds, dans un style gothique flamboyant se trouve l’ancien lieu de culte de la Collégiale Notre Dame, transformé en une halle aux blés et utilisé comme marché couvert jusqu’en 1980.

La haut, à l’angle d’une maison, « un guetteur » nous observe, rouge et tout nu dans sa niche ; d’autres nous attendent au fil de la promenade.
Nous arrivons place des Mets (place du Milieu) qui accueillait au XVIIème siècle une confrérie de pénitents blancs.
La rue des Jacobins nous amène à l'Église Saint Vincent remarquable ouvrage de l’architecture gothique, témoignage d’une vie religieuse intense au Moyen Age.

Par la rue Sorel, nous débouchons sur la place d’Armes, c’est le centre historique de la ville avec :

  • la Maison Consulaire, bâtiment du XIVème siècle d’architecture Renaissance, demeure des anciens Consuls,
  • un point de vue imprenable sur le Pont de la Recluse de sinistre mémoire,
  • une œuvre d’art murale d’un artiste de passage rue de la Montée des Roches
  • et la Cathédrale Saint Pierre, architecture gothique du XVème siècle, pour pérenniser sa vocation de capitale religieuse de la Haute Auvergne. A l’intérieur, on découvre un Christ noir, des vitraux représentant l’histoire de Florus, les Fresques de l’Enfer et du Purgatoire, un Christ au tombeau, des orgues ...

Nous quittons ce lieu saint et c’est alors que… Tiens, mais où est donc passé Guy ? Ah, le voilà ! La visite peut continuer.

Jouxtant la Cathédrale, l’ancien Palais épiscopal abrite maintenant un musée du patrimoine auvergnat.
Pour nous rafraîchir un peu, nous empruntons la rue de la Frauze, la bien nommée, et nous arrivons sur le lieu-dit « la Main de Saint Flour ».

C’est ici qu’au Vème siècle Saint Flour, arrêté dans son ascension du Mont Indiciac par un bloc de basalte, aurait prié et qu’un miracle se serait produit ouvrant une brèche pour lui permettre d’atteindre le sommet.

Nous passons par la Porte du Thuile, réédifiée au XIVème siècle et qui fut la Porte principale de la ville au Moyen Age. Sur la Place du Palais, une niche abrite la statue de Sainte Barbe qui protège la ville du feu et de la foudre.

Nous terminons notre visite par le Cours Spy-des-Ternes, réalisation du XVIIIème siècle que l’on doit à Victor Rouillon Spy, premier Maire de Saint Flour et grand urbaniste. Face à l’ancien octroi de la ville un monument rend hommage au Dr Mallet et à ses fils pour leur engagement dans la Résistance.

Déjeuner-Croisière sur la Truyère.

Il est temps maintenant de quitter Saint Flour et de nous diriger vers la viaduc de Garabit pour notre déjeuner-croisière.
Amarré au quai, l’Emmanuel IV attend ses passagers. Une petite photo de groupe sur le pont d’embarquement et nous voilà tous installés à nos tables respectives.

Départ pour une croisière de 3h qui nous emmène vers le cirque de Mallet le long des gorges sauvages de la Truyère ou plus exactement sur le plan d’eau de 1100 ha, formé par le barrage de Grandval. L’encaissement de ses vallées nous fait ressortir, souvent de façon spectaculaire, la beauté des lieux qui la jalonnent.

Le point fort de cette croisière fut le passage devant l’un des sites les plus pittoresques de la vallée de la Truyère : le château d’Alleuze.

l est bâti sur un piton rocheux devenu presqu’île avec la mise en eau du barrage.
En contre bas du château se trouve la chapelle médiévale St Illide associée à un chemin de croix.

Ce déjeuner-croisière avec animation — dont on aurait pu se passer (sic Françoise) — fut fort agréable.

Avant de quitter Garabit, notre guide nous rappelle l’historique du viaduc :

Issu des ateliers de Gustave Eiffel, ingénieur visionnaire et à l’initiative de l’architecte Léon Boyer, le viaduc de Garabit est une réalisation herculéenne dans un site paradisiaque. Long de 565m, haut de 122m, sa construction a nécessité pas moins de 678 768 rivets.

Quant à son entretien, 38 tonnes de peintures « poinsettia » ou rouge « Gauguin » sont nécessaires pour couvrir ses 51 000 m3 de surface métallique. C’est énorme…
Nous terminons sur le nom même du viaduc qui viendrait des cris des bouviers avertissant les ouvriers lorsque les bœufs venaient boire à la rivière « gara buou » (attention aux bœufs) – interprétation libre –

La Ferme aux Fromages "Loubaresse".

Nous avons repris la route puisque nous étions attendus à 16h à « La Ferme aux Fromages - Loubaresse » implantée dans le petit hameau de Charmesac.
Nicole et André nous souhaitèrent la bienvenue en Margeride. Leur exploitation donne la priorité à l’alimentation des vaches laitières nourries uniquement à base d’herbes et de céréales.
Nous avons assisté à une projection de diapos sur l’évolution de la mécanisation agricole, le métier d’agriculteur, l’approche des animaux et la fabrication des fromages.

Nous avons été invités à déguster les saveurs fromagères qui font le charme et la réputation de cette région. Nous avons pu acheter quelques : Bleu de Margeride, Tome de Montagne, Cantal, Saint Nectaire et autres produits du terroir.

Nous sommes repassés par Saint Flour pour raccompagner Alexandra notre guide et il était déjà 19h lorsque nous sommes arrivés à Saint Jacques des Blats. Un sympathique repas nous y attendait que nous avons partagé dans la joie et la bonne humeur.

Pour terminer la soirée, Guy nous a offert une projection sur l’astronomie très intéressante. Sa passion pour cette science était palpable et nous avons partagé avec lui ses inquiétudes sur l’avenir de notre système solaire dans environ …5 milliards d’années.

Mais il fallait aussi penser au lendemain : petit déjeuner 7h30 – départ 8h15 pour Laguiole.