Sorties-visites

Sortie du 27 octobre 2010 :
Chocolaterie Guisabel et Château du Plessis-Macé.

Visite de la Chocolaterie Guisabel à Candé.

   Ce Mercredi 27 Octobre 2010, nous étions 15 participants au rendez-vous, prêts pour la visite de La chocolaterie Guisabel à Candé.
   Le plaisir des sens avait supplanté la pénurie d'essence...

   A l'entrée d'une petite salle de projection, notre guide Annie nous offre à chacun une douceur.
Un extrait de l'émission « C'est pas sorcier » nous rappelle les origines mexicaines du cacaoyer dont le fruit "la cabosse" contient des graines qui après fermentation et séchage donnent des fèves.
   Ces fèves sont alors torréfiées, concassées et broyées pour donner la pâte de cacao — ingrédient de base des différentes recettes des maîtres chocolatiers.
   En 1976 l'Entreprise Guisabel n'était encore qu'une pâtisserie renommée pour ses délicieux « blocs d'ardoise » à Candé. En 1996 sa réputation croisssant, elle dût construire l'actuel bâtiment professionnel. 15 salariés y travaillent à temps plein (plus du double en période de Noël) avec une production annuelle de 57 tonnes de bonbons chocolat et 80 000 moulages de toutes sortes.

    Visite de l'atelier de chocolaterie : c'est une véritable ruche, partout des mains expertes s'animent...
Ici on remplit de chocolat crémeux des moules en polycarbonate qui seront vidés pour n'y laisser qu'une pellicule à cristalliser puis à démouler.
Là, des bouquets de fleurs en chocolat de toutes les couleurs. Une guitare où une plaque de chocolat mou est posée pour être découpée en lamelles puis en carrés réguliers.
Deux chaînes de chablonnage où les produits bruts sont alignés comme à la parade et poursuivent leur course sur un tapis roulant jusqu'à leur mise en boîte après vérification minutieuse du produit fini.

   Comme nous avons été bien sages, nous avons droit à une ultime douceur avant de nous diriger vers la boutique où nous nous attardons plus que de raison (le chocolat rend un peu fou) et il y a tellement de choix.
   Pour tromper l'attente en caisse quelques orangettes furent habilement subtilisées...

Il est déjà 11h30 et nous regagnons Le Plessis-Macé en passant par la forêt de Longuenée.

 
Restaurant "La Nouvelle Grange de la Chevalerie".
Situé dans un parc arboré de 4000 m2,
le restaurant « La Nouvelle Grange de la Chevalerie » nous accueille dans une des ses grandes salles de réception.
   Un apéritif nous est offert et nous portons un toast à André (organisateur de cette sortie) qui n'a pas pu être des nôtres pour raison de santé.

Château du Plessis-Macé.

   Après ce break réconfortant, nous poursuivons la deuxième partie de notre programme :
la visite du Château du Plessis-Macé, prévue à 15h00.
   Le château du Plessis-Macé est un heureux mariage entre une austère forteresse du XIè siècle en façade et, une fois passée l'enceinte, une ravissante demeure princière.
   L'édifice en partie ruiné après les Guerres de Cent Ans fut reconstruit au milieu du XVè et devint la résidence de Louis de Beaumont.
   Son statut de ferme entièrement fortifiée et close du donjon, des murailles, des communs, des logis et de la chapelle lui permit de subsister aux méfaits de la Révolution.
   Plusieurs propriétaires se succédèrent : Melle de Beaumont mariée à M. Eustache du Bellay ; La Comtesse de Walsche (aussi propriétaire du Château de Serrant) ; Madame d'Ablancourt ; MMme Langlois (née Berthelot) et le Prince de Mérode.

   Pour la visite des appartements (où aucune photo n'est autorisée) nous entrons par une porte surplombée d'un magnifique balcon ciselé de style renaissance et qui donne accès à une cuisine du XVè fort sombre. Sur les moulures du plafond une devise « transfixus sed non mortuus » et le chiffre de M. Alphred de Walsche.
   Quelques marches et nous arrivons dans un petit hall où un escalier en colimaçon de 1930
accède à une mezzanine en bois sculpté.
   Après avoir traversé un couloir percé dans l'épaisse muraille : le salon de peintures où de nombreux tableaux tapissent les murs dont un du 19è de Prosper Barbot représente le Château du Plessis-Macé.
   Nous continuons dans le Grand Salon constitué de trois parties distinctes richement meublées : le salon de musique et deux salons de discussion Louis XV et Louis XVI. On notera un piano forté, un coffre de voyage Louis XIII et un autre aux armoiries de Louis XIV ainsi qu'une table en écailles de tortue.
   Dans la bibliothèque où trois grands meubles garnissent les murs, un tableau de Mathilde Alanic, auteur à succès du 19è et surtout un énorme lutrin qui contient 23 énormes livres dont la collection complète de la campagne d'Egypte de Bonaparte avec des illustrations en polichromie, cadeau du Roi Charles X.
   La première chambre du Chapelain avec lit à baldaquin est dotée d'une ancienne poterne qui donnait un accès direct à la Chapelle.
   On monte un escalier tournant de gauche à droite (notre guide nous explique l'origine de l'expression "passer l'arme à gauche") pour arriver dans la chambre empire et directoire meublée d'un lit à col de cygne, de chaises gondoles et de tapis tigre et léopard.
Puis une deuxième Salle de Réception, Salle Royale où François 1er (1532) aurait signé les édits du traité de Vannes rattachant le Bretagne à la France et assurant la gratuité des routes.
   Nous poursuivons dans la Chambre Royale où dormirent Charles VII et Louis XI avec une tapisserie représentant Diane chasseresse. Une porte du 19è donne accès au cabinet de toilette.
   La visite des appartements se termine par la Chambre des Dames avec son coffret à bijoux finement ciselé, son dévidoir à laine, son cabinet de turquie (ancêtre de notre vanity), son brasero espagnol portable et ses coussièges près des fenêtres où « l'on faisait tapisserie ».
   Nous redescendons via la Chapelle où une tribune en bois datant du moyen âge fut sauvée des destructions de la Révolution. Sur les vitraux de la Chapelle dédiée à Saint Michel on voit la Croix d'Anjou devenue Croix de Lorraine de par le mariage du Roi René avec l'héritière du duché de Lorraine .

   Nous remercions notre guide éclairé Nicou qui nous précise que le Château du Plessis-Macé, propriété du département du Maine et Loire depuis 1967,
est désormais le haut lieu du Festival d'Anjou qui permet de promouvoir le théâtre dans cette région.

Il est 16h30, la visite est terminée et nous nous séparons jusqu'à la prochaine sortie...