Sortie
du 28 avril 2009 à la Mine Bleue
La Gatelière — Noyant la Gravoyère.
La Mine Bleue en surface. |
Nous sommes partis
à 8 heures du matin sous une forte pluie, mais heureusement
le soleil n’a pas tardé à se lever et les quelques
averses qui sont tombées ensuite se sont surtout produites
quand nous étions à l’abri. |
|
De forts encombrements aux environs
de Nantes nous ont un peu retardés, mais nous avions toute
la journée devant nous.
|
|
Nous avons commencé par une promenade à
pied dans le site, puis Fabrice le " fendeur " nous a
raconté l’histoire de cette mine dont voici les grandes lignes
: |
|
|
- 1916 : première exploitation des grottes ardoisières
de la Gatelière par la société anonyme
des "Ardoisières angevines de Saint-Blaise".
- 1919 : après 10 années de lutte, les mineurs
obtiennent la journée de 8 heures.
- 1920 : on accorde aux mineurs le bénéfice de
la sécurité sociale et le droit à la retraite
à 55 ans, après 30 ans de service.
- 1927 : il y a 94 ouvriers travaillant au fond et 200 sur
la butte dont 140 fendeurs (22 femmes et 18 enfants) aucune
femme au fond.
Au début les fendeurs travaillent pour leur compte puis
ils demandent à être rattachés aux mineurs
pour profiter de leur statut social privilégié.
Ils sont beaucoup mieux payés que tous les autres ouvriers,
en particulier que les ouvriers agricoles.
- Bien qu’en 1935 : un procès verbal d'octobre indique
que le mois précédent, 620 tonnes d'ardoises ont
été produites principalement destinées
au marché britannique, donc que tout va bien . . .
- . . . en 1936 : les ouvriers qui bénéficient
des premiers congés payés, découvrent en
rentrant le 25 juillet, qu'ils ne descendront plus au fond ;
la banque Bougère (principal actionnaire) a fait faillite.
Vraie cause ou prétexte ?
- 1985 / 1986 : suite à la cessation d'activité
des mines de fer et des ardoisières, plus de 300 licenciements
sont prononcés. La commune de Noyant la Gravoyère
réagit, et décide que le public descendra à
130 mètres sous terre, remplaçant l’activité
minière par l’activité touristique. L'idée
de La Mine bleue est née.....
|
|
|
|
|
|
Cette visite s’est terminée par une dégustation
d’apéritif local « La Quernelle » soit à
base de vin rouge, plus âpre, soit à base de vin rosé,
auquel sont ajoutés de la prunelle, et des extraits de fruits
rouges pour le rosé. Il est sûrement plus goûteux
et moins alcoolisé (17°) que ce que buvaient les mineurs
pour tenir le coup et qui faisait 60°. |
| |
La Mine Bleue en profondeur. |
Après nous être revêtus
d’une charlotte et d’un casque, nous entamons une spectaculaire
descente en funiculaire à – 130 m, bien serrés les
uns contre les autres, puis nous embarquons immédiatement
dans le petit train de la mine afin de sillonner les galeries
à la découverte du travail des mineurs des années
30…Ça cahote un peu, après quelques centaines de
mètres nous arrivons dans une grande salle d’où
partent des escaliers que nous grimpons à pied pour nous
rendre dans la galerie supérieure. |
|
|
|
|
|
L’un des visiteurs Georges (qui est d’un autre groupe)
est désigné pour être le « parageot »
de notre guide Céline alias "Paillette", c'est-à-dire
son compagnon de travail, une lampe lui est remise pour nous guider,
quelques uns d’entre nous échangent leur casque contre d’autres
munis d’un éclairage, puis nous pénétrons dans
des boyaux étroits et sans lumière, c’est assez impressionnant,
pour nous rendre dans 2 « chambres » d’extraction reconstituées
avec du matériel restauré et des mannequins représentants
des mineurs au travail. |
|
|
|
|
|
Nous découvrons ensuite grâce à
des photos et quelques extraits de film d’époque le travail
et la vie des mineurs. La musique qui accompagnait ce film, composée
par Joe Star a suscité quelques discussions.
Puis retour en petit train vers le funiculaire qui nous ramène
à la surface… |
Le temps étant relativement serein, nous
avons terminé la visite du site, avant de reprendre les
voitures vers 18h30. |
|