Valençay   —  2ème Jour : mardi 27 mai 2008
A 7 heures : lever – il y a beaucoup de brouillard – nous espérons que le temps va se découvrir.
Après un petit déjeuner en libre service, nous partons à 8h30 sous la pluie.
   Une heure un quart de voiture nous est nécessaire pour arriver à Chambord (environ 60 km de l'hôtel).
Il s’agit d’une visite audioguidée.

Chambord.

   L’ombre de Léonard de Vinci, "architecteur" officiel qui meurt quelques mois avant l’ouverture du chantier de 1519, plane sur ce chef d’œuvre de la Renaissance française et en particulier sur l’étonnant escalier à doubles révolutions.
François 1er, commanditaire et grand veneur, ne séjourna au château que quelques semaines pour chasser dans les bois alentours, le laissant vide de meubles et d’habitants après chaque passage et, finalement, inachevé. La chasse était l’une des motivations qui ont amené François 1er à faire surgir de la forêt un château exceptionnel, aux confins du Val de Loire et de la giboyeuse Sologne.
Les terrasses du donjon servaient d’observatoires et permettaient de suivre le mouvement des veneurs et de la meute. La galerie des trophées et une mise en valeur toute particulière de la salle des Soleils du rez-de-chaussée du donjon en témoignent. Après François 1er cette tradition a été maintenue par les hôtes de Chambord les plus illustres : Louis XIV, Stanislas Leczinski et le maréchal de Saxe.

La pluie nous empêche de profiter des jardins. Après un court arrêt à la boutique du château, nous rentrons au Relais du Moulin pour déjeuner à 12h45.

Croisière sur le Cher.

Nous repartons à 14h30 pour nous rendre à Saint Aignan pour une promenade en bateau sur le Cher.
Un couple nous accueille sur le Tasciaca pour une ballade d’une heure environ en nous commentant le parcours.
Dans le passé, des bateaux chargés de pierres descendaient le courant du Cher, puis remontaient à la voile sur la Loire. Il y a deux siècles, 16 barrages furent construits ainsi qu’un canal jusqu’à Montluçon qui a fonctionné pendant un bon siècle. Il fut déclassé en 1955 et la circulation fluviale cessa.
Nous avons l’occasion d’admirer de nombreux oiseaux : martins pêcheurs, hirondelles des rivages ou des falaises, cormorans. La profondeur est d’environ 1m 50, certaines pourraient s’y noyer !
Le Cher et le lac des 3 provinces (Orléanais, Berry, Touraine) sur lequel nous débouchons abritent de nombreux poissons : ablettes, brèmes, chevennes, poissons chats, silures, perches, sandres ainsi que des anguilles.
Nous avons une impression de calme et de sérénité, malheureusement il pleut de plus en plus, l'orage est là.

Cave champignonnière des Roches.

Nous nous sommes ensuite rendus à Bourré pour visiter la Cave champignonnière des Roches. Les galeries de la champignonnière s'étendent sur 120 km (7 niveaux) dont nous n’avons parcouru qu'une infime partie.
Il s’agit d’une ancienne carrière d’extraction de pierre de tuffeau, depuis que cette fonction a cessé elle a été transformée en champignonnière.
Notre guide, qui est aussi ouvrière ou livreuse suivant les besoins de l’entreprise, nous fait pénétrer dans ce labyrinthe.
La Cave des Roches est la seule cave au monde à cultiver intégralement les différents champignons à 50 mètres sous terre. Le miscellium se développe sur des pavés de fumier de cheval. Les cultures à l’ancienne dans leur atmosphère naturelle à 13°C permettent d’obtenir un champignon garanti en vitamines. Nous avons pu en goûter quelques uns et apprécier leur incomparable saveur. La production globale s’élève à plus de 100 tonnes de champignons par an, cueillis entièrement à la main.
Spécialisée dans le champignon haut de gamme, la Cave des Roches dispose d’une gamme de champignons variée (pied bleu, shii také, pleurote, champignon de Paris bruns... etc.)
— 40% de la production mondiale de pieds bleus —
destinée principalement aux
restaurants étoilés et gastronomiques français, également exportée vers New York, Tokyo, Londres, Genève... et vers de nouveaux marchés d’Europe et du Canada.
Après un peu plus d’une heure de visite, la boutique nous a permis d’acquérir quelques produits maison, souvenirs et autres spécialités régionales.

Vigneron.

Il était ensuite grand temps de nous rendre chez le viticulteur. Messieurs Sinson père et fils nous ont montré leur chai rempli de cuves inox. Il y a peu de matériel actuellement, car ils travaillent en CUMA (coopérative d’utilisation de matériel agricole). Nous avons ensuite déguster quelques uns de leurs vins (2 blancs, 1 rosé, 2 rouges et 1 vendanges tardives), en particulier 2 AOC : Valençay et Touraine, accompagnés de petits amuse-gueules.
 
Ce n’est qu’à 20 heures passés que nous sommes rentrés au VAL où Jean et Janine Gaillard nous attendaient pour dîner et discuter.
Après le dîner, nous avons boudé le Karaoké prévu par Céline pour rester discuter, Paul a copié sur son ordinateur les photos d’Alain, de Kris, d’Edith et de Guy, que nous avons visionnées au passage, en vue d’en tirer le meilleur pour ce reportage.